Wall Street bat son record, finit au plus haut depuis presque sept ans

 
 
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Des courtiers à la Bourse de New York (Photo : Spencer Platt)

[03/10/2006 21:04:25] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York a battu mardi son record historique atteint il y a six ans et demi, profitant d’une nouvelle baisse des cours du pétrole, qui laisse entrevoir de plus gros bénéfices pour les entreprises et atténue les craintes d’inflation.

L’indice phare de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average (DJIA), qui regroupe les 30 valeurs vedette de la cote, a clôturé mardi à 11.727,34 points, dépassant son dernier record de clôture de 11.722,98 points, qui datait du 14 janvier 2000.

Le Dow Jones a aussi établi un nouveau record absolu en séance, montant mardi jusqu’à 11.758,95 points.

La Bourse américaine renoue ainsi avec des niveaux qu’elle n’avait plus atteint depuis presque sept ans, après avoir subi la déprime consécutive à l’éclatement de la bulle internet, les attaques terroristes du 11 septembre 2001, et divers scandales financiers.

Si Wall Street flirtait depuis plusieurs séances avec son plus haut historique, le déclic a été mardi un net repli des prix du pétrole pour la deuxième journée consécutive. Les cours ont perdu 2,35 dollars à New York à 58,68 dollars, au plus bas depuis la mi-février.

“Cette baisse des prix a profité à la Bourse en partie pour une raison de calendrier”, a expliqué Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.

“En ce début de trimestre, de nombreux investisseurs ont en effet procédé à des transferts d’actifs, se retirant des matières premières pour investir dans les actions”, a-t-il poursuivi.

Mais l’ensemble des analystes voyaient aussi la baisse du brut comme un “catalyseur positif” pour les marchés.

Il s’agit d'”une très bonne nouvelle”, a ainsi commenté Hugh Johnson, de Johnson Illington Advisors.

“La baisse des prix du pétrole fait en effet plus que compenser le ralentissement du secteur de l’immobilier aux Etats-Unis, et confirme le scénario d’un atterrissage en douceur et non pas brutal de l’économie américaine”, a-t-il poursuivi.

L’autre conséquence, positive pour les marchés, du recul du pétrole, est qu’il “contribue à faire disparaître les craintes sur l’inflation”, a estimé Marc Pado, de Cantor Fitzgerald.

Un argument qui, aux dires des analystes, semble plaider en faveur d’une pause prolongée par la Réserve fédérale américaine (Fed) dans son cycle de resserrement monétaire.

La banque centrale a laissé ses taux directeurs inchangés lors de ses deux dernières réunions apportant une bouffée d’air aux marchés financiers.

La baisse des cours du brut laisse aussi présager de bénéfices plus importants pour les entreprises, en diminuant leurs coûts, et devrait parallèlement doper la consommation des ménages, soulagés par la baisse des prix de l’essence à la pompe.

Néanmoins, “les prix du pétrole ont triplé au cours des trois dernières années, ce qui n’a pas empêché la Bourse de progresser”, a rappelé Marc Pado.

“La hausse des cours n’avait ainsi pas déprimé la consommation, ce qui peut vouloir dire que leur baisse n’aura pas forcément un impact significatif sur le marché, à long terme”, a-t-il tempéré.

Le prochain test pour la Bourse américaine sera la saison de la publication des résultats financiers trimestriels des entreprises qui commence la semaine prochaine.

Selon Frederic Dickson, de D.A. Davidson, les “résultats publiés ce trimestre devraient être conformes aux attentes”, mais “les prévisions que vont faire les sociétés” restent un “sujet d’inquiétude”.

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 03/10/2006 21:04:25 – © 2006 AFP