[03/10/2006 15:18:18] ROME (AFP) Les salariés de Telecom Italia étaient en grève mardi pour protester contre la décision de l’opérateur de séparer son activité mobile du reste de l’entreprise, craignant qu’il ne s’agisse d’un préambule à une cession. Une manifestation réunissant un millier de personnes a également eu lieu à Milan (nord), où le patron démissionnaire du groupe, Marco Tronchetti Provera, a été sévèrement critiqué, a constaté un photographe de l’AFP. “Tronchetti Provera tu iras bientôt en prison”, ont notamment scandé les manifestants, en référence à un scandale des écoutes illégales dans lequel un ancien responsable des systèmes de sécurité du groupe a été incarcéré il y a deux semaines. Selon un responsable du syndicat CGIL (gauche), près de 80% des 63.000 salariés ont adhéré à la grève. La société n’avait pas donné de chiffre mardi après-midi. Telecom Italia avait annoncé le 11 septembre qu’il allait placer son activité mobile TIM et une partie de son réseau fixe dans deux sociétés séparées pour se concentrer sur le haut débit, déclenchant l’inquiétude chez les syndicats sur une cession d’actifs à des groupes étrangers. Fleuron de l’industrie italienne, l’ex-opérateur public privatisé en 1997 ploie aujourd’hui sous une dette de 41,3 milliards d’euros, dans un pays où le nombre de téléphones portables est équivalent à celui des habitants. Les syndicats craignent notamment que des actifs du groupe ne soient cédés pour éponger cette dette. Lors de la manifestation, le secrétaire général du syndicat modéré UIL, Luigi Angeletti, a qualifié le revirement stratégique d'”erreur qui met en jeu des emplois au sein du groupe et affaiblit le secteur des télécoms”. L’annonce du plan Telecom a également provoqué une polémique avec le gouvernement de Romano Prodi. Marco Tronchetti Provera a démissionné le 15 septembre et a été remplacé par Guido Rossi, qui fut déjà président de Telecom Italia au moment de sa privatisation. |
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