[04/10/2006 21:16:48] NEW YORK (AFP) L’indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones, qui évolue aujourd’hui à des niveaux record, pourrait continuer à progresser, estiment les analystes, alors que les autres indices américains, le Nasdaq et le SP 500, restent encore loin de leurs sommets. L’indice phare de Wall Street, qui regroupe les 30 valeurs vedettes de la cote, a terminé mercredi à 11.850,61 points, ce qui constitue un nouveau record historique de clôture. Il a ainsi poursuivi sur sa lancée de la veille, où il avait pour la première fois dépassé son sommet de clôture qui datait du 14 janvier 2000. Et selon de nombreux analystes, l’indice pourrait bien continuer à progresser. “L’objectif des 12.000 points d’ici la fin de l’année semble raisonnable”, souligne ainsi Frederic Dickson, de D.A. Davidson. “Si les résultats trimestriels s’avèrent conformes ou supérieurs aux attentes, cet objectif sera même probablement dépassé”, ajoute-t-il. La poursuite de l’envolée de l’indice, qui s’explique par la fin de la hausse des taux d’intérêt aux Etats-Unis et la forte baisse des prix du pétrole depuis deux mois, dépend en effet désormais de la nouvelle saison des résultats, dont le coup d’envoi sera donné la semaine prochaine. “La plupart des investisseurs rapprochent la performance du Dow Jones du rythme de croissance de l’économie américaine”, selon M. Dickson. “Or, même si l’on a beaucoup parlé du ralentissement de la croissance récemment, le fait est que l’économie reste saine, et que dans la plupart des secteurs, les entreprises enregistrent des résultats record”, estime-t-il. Mais, sur les marchés boursiers américains, seul le Dow Jones a pour l’instant renoué avec ses sommets de 2000. Le Nasdaq, qui regroupe essentiellement des titres de sociétés technologiques, est encore de 45% en dessous de son record de 5.048,62 points, de mars 2000. Le Standard and Poor’s 500, qui intègre les 500 principales entreprises des secteurs jugés clés de l’économie américaine, évolue toujours 12% sous son sommet de mars 2000. Cette divergence s’explique, selon les analystes, par le récent attrait des investisseurs pour les grosses capitalisations, qui sont l’apanage du Dow Jones. “En période de ralentissement économique, comme c’est le cas actuellement, les opérateurs préfèrent investir dans des grosses sociétés, qui dégagent d’importants bénéfices et distribuent des dividendes”, souligne ainsi Marc Pado, de Cantor Fitzgerald. “Les titres des sociétés qui composent le Dow sont en outre plus +liquides+, ce qui signifie qu’il est plus facile d’y investir ou retirer son argent”, ajoute-t-il. En période de croissance plus faible, les investisseurs sont en outre davantage enclins à placer leur argent dans des valeurs dites “défensives”, comme la santé ou l’agroalimentaire, et non dans des titres technologiques, considérés plus “risqués”. Ces réaménagements de portefeuilles profitent mécaniquement au Dow Jones, qui regroupe des valeurs comme Coca Cola, Pfizer ou Procter & Gamble. Au sein du Dow Jones, seules les valeurs du secteur de l’énergie ou celles liées à la consommation, comme Wal-Mart, semblent aujourd’hui affaiblies par la baisse des prix de l’énergie ou le ralentissement de l’économie. Comparé à 2000, les valorisations des sociétés du Dow Jones sont enfin plus attractives, relèvent les analystes. La plupart jugent néanmoins peu pertinent de comparer sa progression avec celle du Nasdaq, dont les sommets avaient été atteints juste avant l’éclatement de la bulle internet. “Il sera plus intéressant de voir si le Nasdaq peut au moins renouer avec son dernier plus haut niveau, atteint en avril dernier, à 2.370,88 points”, juge Marc Pado. “Cela pourrait se produire au quatrième trimestre, les résultats des entreprises technologiques étant généralement élevés à cette période de l’année”, estime-t-il. |
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