Alors que
nous sommes en plein mois saint et que l’esprit si particulier qui le
caractérise flotte dans les airs, nous donnant à la fois un sentiment de
plénitude et de douce frustration, nous proposons aux chefs d’entreprise et
aux cadres dirigeants une petite promenade que nous croyons aussi propice à
échapper à la routine quotidienne que constructive : une virée au marché
populaire de Sidi Bou Mendil, à l’orée du vieux Tunis.
Le moment idéal pourrait être la fin de l’après-midi parce que, pendant la
journée, la foule est si dense, si permanente qu’il devient malaisé pour un
flâneur d’y faire même quelques pas. Un flot humain qui devrait d’ailleurs
vous faire réfléchir. Où avez-vous vu une telle déferlante pour la dernière
fois dans les centres commerciaux et les lieux de shopping classique ?
Maintenant que vous êtes là, à 90 mn de l’iftâr par exemple, et que la foule
s’est clairsemée, prenez le temps de promener votre regard autour de vous,
patiemment, systématiquement, comme le ferait quelqu’un qui cherche à
s’imprégner des choses.
Vous remarquerez d’abord la somme impressionnante de produits de toutes
natures : de l’habillement, des chaussures, du matériel de bricolage, des
jouets, des produits de beauté, des équipements pour la cuisine, du matériel
électronique en tous genres… Vous remarquerez également, comme une évidence,
que la qualité de ce qui est exposé sous vos yeux n’arrive, certes, pas à la
cheville des produits de marque assujettis à toutes sortes de standards de
qualité, de sécurité, d’environnement… mais nous sommes également loin de la
qualité lamentable des produits inutilisables que l’on voyait dans le marché
parallèle il y a dix ou quinze années.
Attention, nous ne parlons plus uniquement du secteur de l’habillement. Ce
sont les industries électriques et électroniques, l’enjeu capital de ces
années et de longues autres qui les suivent.
Alors que
