Le plus grand projet énergétique d’Afrique (Inga) en débat à Johannesburg
Johannesburg,
le 6 octobre 2006
– Le projet «Inga», considéré comme le plus grand projet énergétique en
Afrique, a fait l’objet d’une table ronde qui s’est ouverte jeudi 05 octobre
à Johannesburg. Quelques 120 représentants de gouvernements et
d’institutions régionales, des secteurs public et privé, des compagnies
d’électricité, des ONG, de la société civile et de la presse y prennent
part.
Le «caractère
intégrateur» du projet Inga en République Démocratique du Congo, grâce à son
énorme potentiel hydroélectrique a été souligné par les intervenants.
S’exprimant à cette occasion, M. Mandla Gantsho, vice-président
infrastructures, secteur privé et intégration régionale de la Banque
africaine de développement (BAD) a assuré les participants que la Banque
«s’efforcera de mobiliser des capitaux public et privé et utilisera ses
propres ressources pour financer l’étude de faisabilité d’Inga». Il a aussi
souligné, à l’instar des autres intervenants, l’impact potentiel d’Inga sur
l’intégration régionale en Afrique.
Outre M. Bene M’Poko,
ambassadeur de la RDC en Afrique du Sud, qui a ouvert les travaux, les
autres intervenants étaient M. Bernard Zoba, Commissaire aux infrastructures
et à l’énergie de l’Union africaine, M. Firmino Mucavele, Directeur exécutif
du Secrétariat du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique
(NEPAD) et M. Admassu Tadesse de la Banque de développement d’Afrique
australe (DBSA). Ils ont souligné la nécessité de trouver les meilleurs
moyens de faire les choix nécessaires à la mise à jour et à la finalisation
de l’étude de faisabilité de développement du site Inga intégrant «Inga3» et
«Grand Inga».
Grand Inga, avec une
capacité de production d’électricité de 39.000 mégawatts, offrira
l’opportunité d’un projet d’exportation d’électricité à l’échelle
panafricaine. La République démocratique du Congo (RDC) dispose actuellement
d’une capacité de production électrique de 1.775 mégawatts (MW) dans son
installation hydroélectrique d’Inga qui comprend une centrale de 351 MW
(Inga 1), datant de 1972, et une autre de 1.424-MW (Inga 2) qui est
opérationnelle depuis 1982. Inga, située à 250 Kms au sud de la capitale,
Kinshasa, est gérée par la Sociét é nationale d’électricité (SNEL) et
alimente Kinshasa et d’autres parties de l’ouest du pays.
Le projet Westcor
–appelé Inga 3– s’il est réalisé, permettra d’alimenter la sous-région
particulièrement les pays de la Communauté économique pour le développement
de l’Afrique Australe (SADC).