[07/10/2006 09:56:15] PARIS (AFP) La Bourse de Paris, qui s’est rapprochée cette semaine de ses sommets annuels, devrait peu évoluer au cours des prochaines séances, les quelques chiffres d’affaires de sociétés et indicateurs prévus étant peu susceptibles de guider les investisseurs, selon des stratèges. Le CAC 40 a gagné 0,61% la semaine écoulée, pour terminer à 5.282,06 points. Il affiche une progression de 12,02% depuis le 1er janvier. L’indice vedette parisien a franchi brièvement jeudi le seuil des 5.300 points, non loin de ses plus hauts en cinq ans, atteints en mai dernier (5.312 points en clôture et 5.329 en séance), mais sans réussir à s’y maintenir. Selon les analystes, la Bourse de Paris devrait continuer à côtoyer ce niveau la semaine prochaine, sans variation importante. “On est dans un couloir, donc on ne s’attend pas à une forte hausse ou à une forte baisse dans les quinze jours à un mois qui viennent, à moins d’un développement imprévu”, anticipe le stratège d’une société de gestion de portefeuille indépendante. Plusieurs indicateurs macroéconomiques sont toutefois attendus la semaine prochaine. Parmi les principaux, les investisseurs suivront la publication mercredi des estimations de croissance en zone euro pour les deux derniers trimestres de 2006 et le premier de 2007. La Commission européenne a confirmé lundi que la croissance économique dans la zone euro devrait être “meilleure que prévue” au second semestre. Dans ses dernières prévisions économiques de septembre, la Commission prévoyait une croissance de 2,5% en 2006 pour la zone euro. “Il est déjà prévu que la croissance (en zone euro) sera moins forte au deuxième semestre qu’au premier. Tout chiffre se situant autour de 2% (de croissance sur l’année en zone euro pour 2006) serait donc conforme aux attentes”, estime René Clerix, responsable de la gestion actions européennes chez Dexia Asset Management. L’impact de l’indicateur sur le marché devrait donc être limité, “à moins qu’il ne soit très inférieur à 2%”, selon M. Clerix. Comme à l’habitude, les indicateurs américains seront scrutés avec une attention plus soutenue par les analystes. Sont attendus notamment la balance commerciale pour le mois d’août (jeudi), l’indice de confiance de l’université du Michigan pour octobre (vendredi) et les ventes de détail pour septembre (vendredi). La publication des minutes de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) ainsi que du livre beige sera également suivie. Les investisseurs ont été confortés dans leurs hypothèses d’un ralentissement de l’économie américaine par les mauvais chiffres de l’emploi, publiés vendredi, et n’attendent pas de ces nouvelles données une remise en cause de la tendance. “La vraie question, c’est de savoir si ce ralentissement va faire baisser les taux de la Fed”, commente M. Clerix. Le scénario d’une baisse des taux de la Fed en 2007 est désormais partagé par beaucoup d’économistes. “Or, une baisse des taux permettrait une évolution favorable à la valorisation des actions”, explique Alain Bokobza, stratégiste chez Société Générale. Outre les indicateurs, la semaine sera marquée par le début d’une nouvelle vague de publications de chiffres d’affaires de sociétés pour le troisième trimestre 2006. Carrefour, Safran, Faurecia ou Thomson ouvriront le bal. “On sait que les résultats du troisième trimestre seront globalement bons”, à l’instar du premier semestre, annonce M. Clerix. “On suivra en revanche les prévisions” des sociétés, “car le quatrième trimestre est plus incertain”, conclut-il. |
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