Proche-Orient : croissance de 6,6% en 2006 malgré les conflits, selon le FMI

 
 
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Le directeur général du FMI, Rodrigo Rato, le 18 septembre 2006 à Singapour (Photo : Tengku Bahar)

[08/10/2006 13:50:12] WASHINGTON (AFP) Le Fonds monétaire international (FMI) estime que la croissance économique au Proche-Orient et en Asie centrale devrait s’élever à 6,6% en 2006 et 6,2% en 2007, soutenue par les prix du pétrole et malgré les conflits en cours.

“Les performances économiques de la région Proche-Orient et Asie Centrale demeurent solides malgré les problèmes de sécurité que connaissent plusieurs pays”, a indiqué l’institution dans un rapport publié dimanche.

La croissance régionale devrait ainsi se maintenir au-dessus du niveau mondial, à des taux comparables à ceux des trois derniers années, précise-t-il.

“De fortes entrées de capitaux –liées aux cours élevés du pétrole et des autres matières premières, des investissements étrangers et des transferts de fonds– nourrissent la croissance du crédit et l’inflation continue de monter, tout en restant modérée dans la plupart des pays”, a-t-il ajouté.

Le FMI note également une augmentation constante quoique plus modérée des excédents budgétaires et commerciaux, une diminution de l’endettement et l’accumulation de réserves.

Il estime que les politiques économiques conduites sont “sur la bonne voie”: “en prenant conscience du fait que l’augmentation des prix du pétrole — et donc des revenus pétroliers — va durer, de nombreux pays exportateurs ont entrepris d’accélérer le rythme de grands projets destinés à améliorer leurs infrastructures physiques et sociales”, a-t-il souligné.

Des risques importants pèsent toutefois sur la région, a indiqué le Fonds, au premier rang desquels l’aggravation des conflits en cours.

“De nouveaux conflits et une détérioration de la sécurité aurait un plus large impact sur l’économie de la région qu’ils n’en ont eu jusqu’alors”, estime effet l’institution.

En outre, “les forts afflux de capitaux créent d’importants défis en terme de politique monétaire”, a-t-il relevé, ajoutant “qu’une réévaluation des taux de change risque d’être nécessaire pour répondre à ces entrées toujours plus importantes”.

Enfin, le Fonds recommande la poursuite des réformes structurelles et institutionnelles — notamment celles destinée à augmenter la productivité et les capacités de production — pour accroître la résistance de la région à d’éventuels chocs liés à la conjoncture mondiale.

 08/10/2006 13:50:12 – © 2006 AFP