Tourisme saharien : Le besoin d’une distinction tunisienne exclusive
Nous
sommes encore loin du compte quand on compare le potentiel immense du
tourisme saharien en Tunisie et les difficultés que nous avons encore à lui
donner une forte identité qui permette de le distinguer parmi les
innombrables destinations plus ou moins comparables.
Certes, un terrain de golf à Tozeur, au beau milieu du désert, est une idée
heureuse et un excellent facteur de valorisation, car ce genre d’argument
pèse de tout son poids quand on souhaite faire le marketing touristique
d’une région. Ce terrain de golf vient ainsi se joindre à la longue liste
des efforts qui sont déployés depuis des années pour valoriser le secteur…
Ce Golf des Dunes est l’une des nouveautés qui seront inaugurées le 12
novembre prochain à l’occasion de la Journée nationale du tourisme saharien.
Et, pour réfléchir et analyser, un Colloque national sera organisé le même
jour pour débattre de la situation et des perspectives de développement du
tourisme saharien. Et c’est là un mécanisme inestimable que la Tunisie prend
particulièrement au sérieux car l’échange des idées peut être redoutable
quand on s’intéresse à l’avenir. Certes…
Mais, alors que toutes ces actions sont dans l’ordre des choses, ce qui
manque cruellement à la Tunisie dans le domaine du tourisme saharien c’est
une… image ! Une image exclusive qui puisse le différencier de manière
systématique dans le monde entier, un label que personne d’autre ne possède.
Et là, il faut oser, être audacieux, mettre les pleins gaz… Pourquoi ne pas
donner, par exemple, une ampleur planétaire à notre Marathon International
des Méharis dont la 6ème édition se tiendra à Kébili le même 12 novembre ?
Ce Marathon est tellement chargé de symboles, de culture, d’histoire… qu’il
a l’étoffe et l’épaisseur pour devenir représentatif de l’image de notre
tourisme saharien.
Les moyens qu’il faut, une organisation, du marketing solide, une mascotte,
l’image d’un désert de rêve… Pour tout dire, une légende à créer de toutes
pièces. D’autres l’on fait, pourquoi pas nous ?