[09/10/2006 14:13:05] FRANCFORT (AFP) Le conglomérat allemand MAN cherche une solution amiable de fusion avec le constructeur suédois de camions Scania, et serait prêt à retirer son offre d’achat à la condition de pouvoir réaliser son projet industriel, a annoncé MAN dans un bref communiqué. “MAN AG cherche à court terme à parvenir via des négociations à une solution amiable pour créer une combinaison entre MAN et Scania”, a indiqué le groupe allemand. “Le but des négociations consiste à réaliser le projet industriel présenté par MAN”, a-t-il ajouté. “Dans ce contexte, MAN étudie la possibilité de retirer son offre de reprise sur Scania, à des conditions qui doivent être négociées par toutes les parties prenantes”, a-t-il ajouté. Un éventuel retrait reste soumis à l’aval de l’autorité de surveillance suédoise. Il y a trois semaines, MAN avait lancé une offre sur Scania de quelque 9,6 milliards d’euros, rejetée par la direction de la firme suédoise et ses deux principaux actionnaires, le groupe allemand Volkswagen et la famille Wallenberg. Vendredi, il avait déjà invité la direction de Scania à discuter de façon amicale sur une fusion, qui donnerait naissance au nouveau numéro un des poids-lourds de plus de 16 tonnes en Europe, devant le germano-américain DaimlerChrysler et le groupe suédois Volvo, également propriétaire des camions Renault. Mais Scania avait fait comprendre que le retrait de la première offre, considérée comme hostile, était un préalable à toute discussion. Le conglomérat allemand ouvre donc la porte à des négociations, mais paraît aussi vouloir défendre ses intérêts face à une éventuelle OPA de Volkswagen sur son projet. Le président du directoire de Volkswagen, Bernd Pischetsrieder, a salué la proposition de recherche d’une solution amicale entre MAN et le suédois Scania, et demandé aux deux groupes de trouver une solution de fusion d’ici quatre semaines. Volkswagen est le premier actionnaire à la fois de MAN, dont il a pris récemment 15,06% du capital, et de Scania, dont il détient 34% des droits de vote. Par ailleurs, le groupe allemand n’exclut pas d’acheter si besoin plus d’actions du conglomérat MAN, mais ne vise pas un rachat complet du groupe, a indiqué M. Pischetsrieder. |
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