Tous
les jours on apprend par voie de presse la constitution de nouveaux centres
d’appels.
Comme MASSAI, qui est un centre de gestion offshore opérant à Tunis dans le
secteur des assurances et qui recrute des télé gestionnaires sinistres, et
des télé gestionnaires production.
Mais il y a également SCRORECALL, un centre d’appel suisse installé à Ennasr
2, qui recrute 50 téléacteurs.
Il faut dire que ces centres d’appels opérant en offshore sont attirés par :
–
le coût réduit
des opérateurs : d’un niveau universitaire, et se contentant d’un salaire
moyen net de 450 DT, soit la moitié de ce qui est proposé au Maroc et 5 fois
moins par rapport aux salaires en Europe ;
–
la maîtrise de
la langue française et parfois de l’anglais.
De ce fait, la Tunisie est devenue la première destination des centres
d’appels français, devant le Maroc et le Sénégal et l’Afrique
francophone.
Ce nouveau secteur emploierait environ 40.000 cadres en Tunisie, mais
certains disent que ce chiffre n’est qu’approximatif en l’absence de
chiffres officiels.
Toutefois, si le métier de téléacteurs constitue une excellente entrée dans l’emploi commercial ou celui du support, créant un apprentissage
rapide et donnant à l’employé un vrai savoir-faire au bout de 4 mois, ce
métier présente, cependant, plusieurs lacunes.
– Il
est faible rémunérateur, par rapport à la prestation présentée et au niveau
universitaire requis.
– Il
est très stressant, et expose le téléacteur au tabagisme pour gérer son
stress et même à l’abandon du jeûne pendant le mois de Ramadan, incompatible
avec le rythme de travail
– Le
turn-over très important fait que les nouveaux investisseurs ne
s’investissent plus dans la formation des candidats et se limitent quelques
fois à une initiation de 3 à 4 jours.
On cherche tout d’abord à débaucher les candidats dans les autres centres
d’appels, en jouant sur la rémunération.
Certes, il s’agit d’un secteur à encourager et qui contribue à absorber le
chômage des cadres, qui a atteint 15% des demandeurs l’emploi en 2006.
Toutefois, il faut
adapter la formation universitaire, ou prévoir une formation reconversion
dans le cadre du programme 21 – 21 afin de parfaire leur formation, ce
qui devrait se répercuter sur le niveau des salaires, dans le sens de
l’augmentation.