Que ce
soit en Tunisie ou ailleurs, l’entreprise est souvent en prise avec les
problèmes du
financement de son développement. Mais la question devient cruciale pour
beaucoup d’entreprises tunisiennes qui n’ont presque pas d’autres alternatives
que le recours aux banques avec les conséquences qu’on connaît : taux
d’intérêt fixé selon le marché mais jugé souvent élevé. Et encore,
faudrait-il en trouver une qui accepte le dossier…
Car, certains établissements justifient leur refus par un manque de rentabilité
des investissements pourtant souvent nécessaire voire indispensables, tels
que l’importation de matériel de production, l’extension d’une entreprise,
ou le développement d’une nouvelle activité.
Que
faire alors d’autant plus que les autres sources du marché financier
demeurent limitées bien qu’ils existent d’importants encouragements ? A ce
propos, il faut signaler que les entreprises éprouvent d’énormes difficultés à
se financer par la Bourse malgré les avantages qu’elle présente.
C’est donc avec raison que les pouvoirs publics veulent renforcer les
capacités financières propres de l’entreprise pour la période 2007/2016, et
ce en instituant par exemple une culture de financement de l’entreprise
répondant à des normes claires pour pouvoir maîtriser les risques de ce
financement tout en diminuant son coût.
Pour ce faire, il sera question de mettre en place, au sein de l’entreprise,
une structure se basant sur la consolidation de l’autofinancement en optant,
d’une façon équilibrée, pour les différentes sources de financement. De ce
fait, le financement direct de l’entreprise devrait se faire par le marché
financier, tandis que le financement des risques, lui, pourrait être
supporté par les sociétés d’investissement à capital de développement ou
SICAD. L’objectif ultime étant donc de maîtriser au mieux l’endettement et
d’exploiter certaines interventions des fonds destinés à promouvoir l’investissement et qui nécessitent plus d’harmonie et
de coordination entre eux.