[12/10/2006 16:59:38] ROME (AFP) Les conseils d’administration de Banca Intesa et Sanpaolo IMI ont scellé jeudi l’union des deux établissements qui va donner naissance à un nouveau champion bancaire en Italie et à l’une des dix premières banques européennes. Seule fausse note dans cette opération, la banque espagnole Santander, deuxième actionnaire de Sanpaolo avec 8,4%, a voté contre la fusion pour protester contre la ratio d’échange des actions des deux groupes. Le rapprochement de la milanaise Banca Intesa et de la banque turinoise Sanpaolo IMI va créer un groupe fort d’une capitalisation boursière de plus de 72 milliards d’euros, au coude-à-coude avec l’autre champion italien, Unicredit. La grande banque lombardo-piémontaise sera nettement leader en Italie avec une part de marché revendiquée d’environ 20% et elle est particulièrement bien implantée dans le nord, la zone la plus riche du pays, où se trouvent plus de 60% de ses 5.500 agences. “Nous ferons tout pour bien travailler mais aussi pour mener d’autres opérations dans l’intérêt du pays”, a affirmé Enrico Salza, président de Sanpaolo IMI lors d’une conférence de presse. Pour être définitive, la fusion des deux banques devra encore être approuvée par les assemblées générales de leurs actionnaires qui se tiendront fin novembre. Pour l’heure, les conseils des deux groupes n’ont pas modifié les modalités de la fusion en dépit de la contestation de Santander. Ils ont confirmé que l’offre publique d’échange (OPE) s’effectuerait sur la base d’une parité de 3,115 nouvelles actions Banca Intesa pour chaque titre Sanpaolo. L’autre inconnue restait le nom de la future banque qui n’a toujours pas été révélé. La répartition des pouvoirs était en revanche déjà connue. Le président de Banca Intesa, Giovanni Bazoli, prendra la tête du conseil de surveillance tandis que celui de Sanpaolo IMI, Enrico Salza, dirigera le directoire. Le numéro deux de Banca Intesa, Corrado Passera, doit devenir l’administrateur délégué unique du groupe. Sur le plan de l’actionnariat, le grand changement sera la sortie partielle du Crédit Agricole, premier actionnaire de Banca Intesa, et qui va abaisser sa participation à 4,5%. Le groupe français a décidé de voler de ses propres ailes en Italie avec la reprise de quelque 650 agences de Banca Intesa et la création d’une centaine de nouveaux guichets crées ex-nihilo. De leur côté, une fois mariés, Banca Intesa et Sanpaolo IMI vont devoir décider du sort de leurs activités d’assurances et de gestion d’actifs. L’assureur Generali, fournisseur de Banca Intesa, réclame un rôle de premier plan au sein de la nouvelle entité mais Sanpaolo dispose aussi de sa propre activité assurances, logée dans sa filiale Eurizon. |
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