[12/10/2006 16:25:38] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a terminé en nette hausse jeudi, le CAC 40 prenant 0,91% et établissant pour la seconde séance consécutive un record depuis plus de cinq ans, soutenu par des spéculations sur de possibles rachats et des résultats bien accueillis aux Etats-Unis. Le CAC 40 a pris 48,32 points à 5.361,51 points, dans un volume d’échanges très élevé de 6,43 milliards d’euros. Il a ainsi nettement amélioré son précédent plus haut depuis le 11 juin 2001 atteint seulement la veille. L’indice vedette parisien a porté ainsi sa progression depuis le 1er janvier à 13,71%, mais reste encore loin de ses sommets historiques de septembre 2000, lorsqu’il dépassait les 6.900 points. Londres a gagné 0,79%, Francfort 0,67% et l’Eurostoxx 0,82%. En plus des bons résultats trimestriels de sociétés américaines comme PepsiCo et McDonald’s, la Bourse de Paris a continué à profiter “de rumeurs qui circulent et qui attisent l’intérêt des investisseurs”, a commenté un responsable de salle de marché au sein d’une grande banque française. Par ailleurs, “la liquidité reste abondante sur les marchés et elle ne demande qu’à s’investir”, a-t-il ajouté, en expliquant que la Bourse de Paris risquait de continuer à monter dans les mois qui viennent du fait de flux importants d’investissement sur les marchés actions. Bouygues (+5,16% à 45,46 euros) a grimpé en fin de séance sans aucune actualité particulière au sujet de la société. Plusieurs vendeurs d’actions contactés par l’AFP ont indiqué ne voir aucun facteur spécifique susceptible d’expliquer cette hausse subite du titre, et n’avoir connaissance d’aucune rumeur de marché récente concernant le groupe. Société Générale (+4,24% à 135,10 euros) a grimpé dans un volume d’échanges considérable, supérieur à 1,25 milliard d’euros, toujours soutenu par des spéculations sur un éventuel rachat, un courtier ayant évoqué une rumeur d’offre de la banque espagnole BBVA. L’américain Citigroup avait réaffirmé récemment son intérêt pour l’Europe, relançant les spéculations sur une acquisition de la banque au logo rouge et noir, dont le capital très éclaté en fait une proie toute désignée au sein d’un secteur bancaire en pleine phase de regroupement. Thomson (3,71% à 13,15 euros) a agréablement surpris les investisseurs en annonçant un chiffre d’affaires trimestriel en hausse de 8,2% sur un an. Selon Ian MacLeod, analyste chez Jefferies, le groupe a rassuré sur ses perspectives et calmé les craintes récurrentes d’une révision en baisse de ses objectifs. EADS (+1,67% à 21,37 euros) a poursuivi sur sa lancée des séances précédentes, alors que la chancelière allemande Angela Merkel a annoncé que son pays pourrait entrer au capital du groupe aéronautique et de défense, en marge d’un conseil des ministres franco-allemand largement consacré aux problèmes d’Airbus. Suez (+1,82% à 35,24 euros) a été tiré par des spéculations sur un possible rachat de son pôle environnement par l’homme d’affaires François Pinault. Il serait prêt à faire une offre de 18 milliards d’euros et s’allierait avec l’italien Enel, qui a jugé que ce scénario n’était plus d’actualité, ou d’autres groupes européens de l’énergie comme E.ON ou Endesa. Peugeot Citroën SA (-1,05% à 42,50 euros) a souffert de l’abaissement de la recommandation des analystes de Goldman Sachs à “vendre” sur fond de pressions sur les marges du constructeur, et d’un avertissement de sa filiale Faurecia (-2,57% à 44,34 euros) qui a annoncé prévoir une marge opérationnelle “proche de l’équilibre” au second semestre, en dégradation donc par rapport au premier semestre où elle était de 1,4%. |
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