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[14/10/2006 09:21:03] PARIS (AFP) La Bourse de Paris, qui prendra la semaine prochaine le pouls de l’activité dans de nombreux grands secteurs industriels grâce aux publications de sociétés françaises et américaines, n’est pas essoufflée après s’être hissée cette semaine à un sommet depuis plus cinq ans. Le CAC 40 a gagné 1,35% sur la semaine écoulée, pour terminer à 5.353,23 points vendredi, affichant une progression de 13,53% depuis le 1er janvier. L’indice vedette parisien a subi quelques prises de bénéfices vendredi (-0,15%) après avoir fini jeudi à 5.361,51 points, et ainsi nettement amélioré son précédent plus haut du 11 juin 2001. Pour retrouver son sommet historique de 6.922,33 points, touché en septembre 2000, il y a six ans, le CAC 40 devrait cependant encore progresser de 30%. “Après avoir subi de 2000 à 2003 le plus fort krach boursier en durée et en ampleur depuis la crise de 1929, les investisseurs ont eu du mal à retrouver le chemin de la confiance”, commentent les analystes de Natexis Banques Populaires. Pourtant, la progression rapide des bénéfices des sociétés a permis un rétablissement plus prompt que prévu et le CAC 40 selon eux “pourra atteindre voire légèrement dépasser les 6.000 points à l’horizon du printemps 2008”. La semaine prochaine permettra aux investisseurs de faire un nouveau point sur l’activité des sociétés avec mardi le chiffre d’affaires de Danone, puis mercredi les résultats de Vranken Pommery et jeudi les chiffres d’affaires d’Accor, Valeo, Remy Cointreau et Maurel et Prom. L’actualité des sociétés sera encore plus riche aux Etats-Unis, avec la publication des résultats trimestriels mardi de Merrill Lynch, IBM, Yahoo, Motorola et Intel, mercredi de JP Morgan Chase, Apple Computers et eBay, suivis jeudi par les publications de Bank of America, Citigroup et Coca-Cola. De bons résultats, surtout dans le secteur de la haute technologie, pourraient permettre aux marchés boursiers de poursuivre leur progression, même si la tendance des taux d’intérêt à long terme leur est moins favorable, estiment les analystes d’Ixis Securities. “La reprise boursière que nous guettions s’est amorcée. La progression des indices boursiers se poursuit alors même que les rendements obligataires à 10 ans ne baissent plus”, soulignent-ils, dans une note à leurs clients, en tablant sur un autre moteur de dynamisme: les rapprochements d’entreprise. “Les investisseurs sont toujours enclins à acheter du risque”, notent-ils, ce qui se concrétise “avec les nouvelles annonces de fusion et acquisitions, les différentes rumeurs (Citigroup et Société Générale), les rebondissements (Gaz de France et Suez) ou encore les dénouements (Intesa et Sanpaolo)”. Les indicateurs économiques américains seront aussi scrutés de près par les investisseurs, qui restent à l’affût de signaux sur l’évolution future de la politique monétaire américaine. Parmi les principaux rendez-vous sur ce front, mardi l’indice des prix à la production et la production industrielle, tous deux pour septembre, et surtout mercredi l’indice des prix à la consommation de septembre. Les deux indices d’inflation seront d’autant plus suivis que la Réserve fédérale américaine (Fed) a donné de nouveaux signaux aux économistes, selon les minutes de sa dernière réunion publiées mercredi. “La Fed vient de nous donner l’information précieuse selon laquelle le centre de gravité au sein de sa direction collégiale s’était déplacé vers le camp des membres les plus sévères”, soulignent les économistes de la banque HSBC. Selon eux, “cela vient corroborer le fait que les ténors de la Fed sont de plus en plus nombreux à venir publiquement décourager l’idée d’une baisse prochaine du taux d’intérêt directeur”. |
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