[15/10/2006 20:41:22] PARIS (AFP) Le Mondial de l’automobile de Paris, dont l’édition 2006 s’est terminée dimanche, a maintenu son traditionnel engouement public dans un contexte de concurrence exacerbée entre constructeurs européens et alors que l’intérêt se développe pour les alternatives au tout-pétrole. Ouvert au public le 30 septembre, le salon qui a fermé ses portes à 20h00 a attiré 1,431 million de visiteurs, un chiffre légèrement inférieur à celui de l’édition précédente, mais avec des horaires un peu réduits. La dernière édition en 2004, qui comptait six noctures de plus, en avait réuni 1,460 million. Ce résultat a été salué dimanche après-midi par le président du comité d’organisation, Thierry Peugeot qui a jugé que l’édition 2006 constituait “un excellent cru”, en rappelant que Paris se situait au premier rang des salons automobiles mondiaux en termes de fréquentation. Entamé dans un climat morose, notamment pour les constructeurs français, le salon biennal de Paris a suscité l’intérêt des visiteurs en présentant plus d’une soixantaine de nouveautés en première mondiale. Au total, quelque 374 exposants (constructeurs, équipementiers) de 26 pays étaient présents à la Porte de Versailles, avec des nouveaux venus comme Dacia, Dodge ou encore les chinois Landwind et Great Wall, signe de l’intérêt croissant de ce pays pour l’Europe.
Les producteurs européens, confrontés à un marché atone et à la montée de la concurrence asiatique, se livrent à une féroce guerre des prix et d’offres promotionnelles tout en s’efforçant de tailler dans les coûts. Dans ce contexte, les constructeurs tablent sur le renouvellement de leur gamme pour relancer leurs ventes. Renault, dont les discussions en vue d’une extension de son alliance avec Nissan avec l’américain General Motors ont pris fin sans aboutir durant la quinzaine du salon, a notamment présenté à Paris le prototype de la future Twingo II, sur laquelle le groupe fonde de gros espoirs en 2007. Au sein du groupe PSA, qui avait annoncé peu avant le salon un plan de relance comportant des réductions d’effectifs, Peugeot a mis en valeur sa 207, lancée au printemps dernier, tandis que Citroën présentait parallèlement le monospace C4 Picasso. Dans un climat de préoccupation croissante des consommateurs, confrontés à l’échéance de la fin du pétrole bon marché et aux problèmes environnementaux, le Mondial de l’automobile a mis l’accent une nouvelle fois sur la recherche et le développement d’énergies alternatives au seul pétrole.
Moteurs hybrides (essence/électricité) ou 100% électriques étaient au rendez-vous du salon, marqué aussi par le développement des bio-carburants, sur fond de campagne du gouvernement français en faveur du bioéthanol E85. Les constructeurs ont bien reçu le message et plusieurs présentaient des véhicules au moteur dit “flex-fuel”: Renault Mégane, Peugeot 206, Ford Focus ou Volvo S40. L’automobile “s’adapte aux conditions économiques extérieures et aux défis qui s’adressent à elle, notamment les nouvelles énergies et la consommation”, a résumé Thierry Peugeot. Les constructeurs ont enregistré “plus de 100.000 contacts” avec les visiteurs, ce qui s’est traduit par “une amélioration très sensible des prises de commandes par rapport à 2004”, a indiqué le commissaire général du salon Thierry Hesse. La satisfaction était de mise dans les stands. “Bilan très positif”, pour Peugeot qui a fait état de 12.000 “contacts utiles”, soit 60% de plus qu’il y a deux ans. Citroën recense “plus de 500 bons de réservation”. Chez Renault, on évoque “30% de commandes en plus” sur 2004, et 600 bons de réservation pour la Logan break de sa filiale Dacia. Toyota, qui ne faisait pas de commandes, a réalisé 23 à 24.000 contacts. Ford parle d’un “très bon salon, très positif” avec 6.000 “contacts intéressants” et 200 commandes. Volkswagen enfin a noté un intérêt pour les modèles plutôt haut de gamme. |
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