Depuis
quelques semaines, le débat fait rage en Algérie entre partisans de
l’évolution vers le week-end universel et les tenants du statu quo en place
depuis 1976. Pour certains, il est indispensable de s’inscrire à
l’universalité ou du moins d’envisager une solution intermédiaire, et à
défaut de soumettre la question au débat public.
En tout état de cause, les partisans du week-end universel estiment que l’effet de la
globalisation de l’économie constitue «une exigence économique» que personne
ne doit ignorer d’autant plus qu’elle est incontournable et son impact se
fait de plus en plus sentir sur les entreprises algériennes qui ont la
lourde tâche de promouvoir les exportations du pays -les hydrocarbures ne
faisant pas, à seules, l’économie.
Mieux, ils considèrent aussi que, ‘’entre le week-end appliqué en Algérie et
celui pratiqué dans les pays avec lesquels l’Algérie effectue la
quasi-totalité de ses échanges commerciaux, ce sont pas moins de quatre
jours sur sept d’inactivité’’, ce qui occasionnerait un manque à gagner pour
l’Algérie estimé à près de 760 millions de dollars par an.
Certes, il n’existe encore aucune étude précise et détaillée sur ce manque à
gagner, mais les chiffres de la Banque mondiale font état de 1 à 2% de
croissance du PIB à gagner.
Et le patron du Forum des chefs d’entreprises (FCE), M. Omar Ramdane, de
qualifier de ‘’tabou dans une Algérie qui, paradoxalement, multiplie les
efforts pour s’insérer dans une économie mondiale’’.
Faisant la comparaison avec d’autres pays arabo-musulmans, il a souligné que
‘’la majorité de ces pays ont opté soit pour le week-end universel (samedi
et dimanche), soit pour un week-end aménagé (vendredi et samedi). C’est le
cas de la Tunisie, du Maroc, de la Mauritanie, du Liban et des îles Comores
pour le premier, du Bahreïn, de l’Egypte, des Emirats arabes unis, de la Jordanie,
de l’Irak, du Koweït, et du Qatar pour le deuxième’’. Alors que la Syrie et la
Palestine ont opté pour un seul jour de repos hebdomadaire, le vendredi.
Ceux maintenant le week-end du vendredi – samedi sont l’Algérie, la Libye,
la Somalie, Djibouti, l’Arabie saoudite et le Royaume de Oman.
Que faire alors ? Puisqu’il s’agit à l’origine «d’une décision politique,
elle ne peut être corrigée que par une décision politique», estime Ali Aoune,
P-DG de Saïdal.