Marché commun nord-africain de l’emploi : Pourquoi la Tunisie est-elle absente ?

Par : Tallel
 
 

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l’issue des travaux de l’Atelier régional qui s’est tenu la semaine dernière
à Alger, nous avons appris qu’un cadre régional de politiques intégrées
d’emploi pour l’Afrique du Nord a été adopté. L’objectif principal étant
d’établir «une politique du marché du travail dynamique» et donc de placer
«la politique de l’emploi au coeur des politiques de développement»,
souligne Algérie presse service (APS).

Cependant, vu les ‘’pays’’ ayant participé à cet atelier, on peut se
demander quel serait l’impact réel de ce cadre dit régional de l’emploi. En
effet, ont pris part à cette réunion des représentants d’Algérie (pays
hôte), de la Libye, d’Egypte et de la République arabe sahraouie
démocratique (RASD). Et si on comprend aisément la non participation du
Royaume du Maroc à cet atelier (la présence de la RASD), par contre on ne
comprend pas pourquoi la Mauritanie mais surtout la Tunisie étaient-elles
absentes ; la Tunisie qui, dans la sous-région nord-africaine, a sans doute
la politique la plus avancée en matière de politique d’emploi.

Il faut également noter que cet atelier a été organisé conformément aux
recommandations du Sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA), sur
l’emploi et sur la lutte contre la pauvreté, organisé à Ouagadougou (Burkina
Faso) en septembre 2004.

En tout cas, pour les participants à cet atelier, ce cadre d’échanges
d’expériences en matière d’emploi pourrait servir à renforcer le système
d’information interne de statistiques et d’indicateurs de base sur le marché
du travail. Ils estiment en outre que ce cadre régional est à même
d’encourager la création d’entreprises, plus particulièrement les PME,
promouvoir les pépinières d’entreprises.

Par ailleurs, et dans ce cadre, les participants ont insisté sur la
promotion du travail décent et la mise en oeuvre d’un système performant de
formation et de promotion des activités professionnelles liées aux loisirs,
à la culture, au sport et à la protection de l’environnement.

Autres grands axes de ce cadre régional : l’amélioration des conditions de
travail et la promotion de l’hygiène de la sécurité du travail, considérées
comme stratégiques pour assurer non seulement la santé des travailleurs mais
aussi pour contribuer notamment à la productivité et à la qualité des produits.
Ils n’ont pas oublié la mise en oeuvre de politiques en matière de migration
régionale, particulièrement celles des compétences, afin d’en faire
bénéficier les pays de la région.

T.B.