L’un de
nos lecteurs vient de nous éveiller à une confusion faite entre les écoles
de métiers et la formation professionnelle, née d’une appellation
maladroite. Vice-président de la Fédération nationale de l’Electricité et de
l’Electronique où il est chargé de la formation et président de la Chambre
syndicale de l’industrie électronique, M. Abdelaziz Halleb est une référence
en la matière et c’est avec plaisir et attention que nous avons suivi sa
mise au point.
Pour lui, la formation professionnelle a pour mission de préparer le
personnel qualifié dont a besoin l’économie et qui bénéficie depuis le
Changement (du 7 Novembre 1987, NDLR) d’une attention particulière et d’un
suivi continu. Aujourd’hui la majorité des centres de formation
professionnelle fonctionnent en partenariat avec les branches
professionnelles dispose d’outils d’ingénierie pédagogique qui leur
permettent d’adapter leur formation aux besoins de l’économie, pratiquant
une formation en alternance avec les entreprises qui permet aux diplômés une
insertion rapide.
Ce renouveau de la formation professionnelle a contribué au développement
des investissements directs étrangers en Tunisie, notamment dans l’industrie
électrique et électronique et les investisseurs européens trouvent
aujourd’hui en Tunisie des centres de formation qui fonctionnent selon les
standards européens. Ce renouveau est également à l’origine de la bonne
insertion des diplômés de la formation professionnelle. Aujourd’hui en
Tunisie, il n’y a plus de problème grave de chômage pour cette catégorie de
jeunes.
Quant aux écoles de métiers, ce sont des structures de rattrapage éducatif
pour des jeunes en difficulté scolaire au niveau de l’enseignement de base,
le terme «métiers» n’ayant pas une signification rigoureuse puisqu’il n’y a
eu aucune coordination avec les professionnels pour choisir lesdits métiers
et encore moins pour en définir les exigences. Les jeunes qui fréquentent
ces structures et dont le nombre devrait se réduire au vu des efforts
engagés pour améliorer la qualité de l’enseignement de base, constituent une
catégorie minoritaire.
A ne pas confondre avec la formation professionnelle qui est la préparation
de ressources humaines de qualité pour des entreprises placées dans un
contexte de compétition internationale.