[19/10/2006 13:21:49] MONACO (AFP) Les nouveaux médias, internet et mobiles, ne sont pas une menace pour les chaînes de télévision qui continueront à être les principaux vecteurs de diffusion des images de sport, ont convenu la plupart des participants au Sportel de Monaco qui s’est terminé jeudi. Même si l’intrusion des nouveaux médias – principalement l’internet à haut débit et les mobiles de troisième génération – dans le domaine du sport se fait de plus en plus nette, comme le prouve l’acquisition récente par des opérateurs de téléphonie des droits TV des championnats de football en Belgique et aux Pays-Bas, c’est la complémentarité plutôt que la rivalité qui a semblé être de mise lors du rendez-vous international de la télévision et du sport. “On nous oppose aux chaînes, a ainsi souligné la directrice exécutive de France Télécom Patricia Langrand, mais ce qu’on propose sur nos différents écrans (TV, ordinateurs, mobiles), c’est toujours en partenariat avec les chaînes, comme Roland-Garros ou les JO de Turin avec France Télévisions.” Fin 2004, France Télécom avait bien tenté d’enlever certains droits de la Ligue 1 (le “pay per view”) mais c’est Canal+ qui les a raflés. Ce qui n’a pas empêché l’opérateur historique de trouver ensuite un accord avec Canal pour diffuser ces matches à la demande sur sa télévision par ADSL. “Nous avons vocation à bâtir des partenariats avec des supports de complément, avec des nouveaux formats”, a confirmé le patron des sports de la chaîne cryptée Alexandre Bompard, dont le propos allait dans le sens de celui du directeur général d’ILIAD (maison mère du fournisseur d’accès à internet Free) Michaël Boukobza. “Free ne répond pas aux appels d’offres, a-t-il dit. Par contre, une fois qu’une chaîne a acheté des droits, on l’appelle pour savoir ce qu’on peut faire avec elle.” Du côté du Comité international olympique (CIO), qui commercialise pour des sommes faramineuses les droits plus grand événement sportif de la planète, les jeux Olympiques, les nouveaux médias ont bien entendu éveillé l’attention. “Mais rien ne changera (dans la stratégie de vente des droits) avant 2012”, a assuré le président de la commission marketing du CIO Gerhard Heiberg. A Monaco, M. Heiberg a toutefois ouvert la porte pour l’après 2012, avec l’idée de de commercialiser à part les droits nouveaux médias, toujours territoire par territoire (comme c’est la règle pour les droits TV), même si comme l’a martelé Lord Sebastian Coe, le grand ordonnateur des JO de Londres-2012, “l’argent de la télévision doit rester le nerf de la guerre”. L’instance olympique, dans sa stratégie visant à attirer une audience toujours plus grande, a désormais envie de se tourner vers les jeunes, justement très friands de nouveaux médias. “Nous devons comprendre leurs motivations pour réussir à les amener vers les Jeux”, a d’ailleurs indiqué Lord Coe. Une chose n’a toutefois pas échappé au CIO: qui dit public plus jeune ne dit pas uniquement nouveaux médias mais aussi nouveaux sports. “Le programme olympique n’est peut-être pas assez moderne, a ainsi soufflé M. Heiberg. Nous devons nous ouvrir à d’autres sports et nous espérons le faire à l’avenir.” |
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