Airbus : nomination du directeur général “très bientôt”, selon Brégier

 
 
SGE.DQI05.191006171810.photo00.quicklook.default-245x163.jpg
Dominique de Villepin et Fabrice Bregier (D) au salon du Bourget, le 18 juin 2005 (Photo : Pierre Verdy)

[19/10/2006 17:19:20] LE CASTELET (AFP) La nomination du directeur général d’Airbus devrait intervenir “très bientôt”, a déclaré jeudi le président d’Eurocopter Fabrice Brégier, en laissant entendre que ce pourrait être lui.

“Il y a des discussions. Je m’attends à ce que les actionnaires” d’EADS et Louis Gallois (coprésident exécutif d’EADS et président d’Airbus, ndlr) prennent leur décision sur la nomination du directeur général d’Airbus “très bientôt”, a déclaré M. Brégier.

“Dans les prochains jours”, a-t-il ajouté devant quelques journalistes à son retour d’une réunion du comité exécutif d’EADS à Berlin.

“Il y a une probabilité que ces décisions me concernent”, a dit sans plus de précisions le patron d’Eurocopter, filiale à 100% d’EADS.

“Si pour l’intérêt du groupe, on me demande d’aller chez Airbus, j’irai sans regrets et sans préjugés”, a ajouté M. Brégier, en marge d’une réunion avec la presse aéronautique sur la stratégie d’Eurocopter.

“Si Louis Gallois me demande de venir chez Airbus, (…) c’est quelque chose qu’on ne refuse pas”, a-t-il dit. “Si je vais chez Airbus, j’essaierai de faire un travail au moins aussi bon que ce que j’ai fait chez Eurocopter”, a encore déclaré M. Brégier.

Eurocopter connaît une forte croissance de son activité depuis plusieurs années. Après une progression du chiffre d’affaires de 15% en 2005, il s’attend à une nouvelle croissance de 15% en 2006, pour atteindre 3,8 milliards d’euros.

“Nous espérons atteindre 4 milliards d’euros en 2007 ou 2008 au plus tard, soit deux fois plus qu’en l’an 2000”, a confirmé M. Brégier.

Il a refusé d’évoquer la question de son successeur éventuel chez Eurocopter. “C’est une question d’actionnaires”, a-t-il dit. Il a seulement indiqué que “faire les deux annonces simultanément aurait du sens”.

Mardi, une source proche du dossier avait indiqué que M. Brégier était “seul en lice” pour prendre la direction générale d’Airbus. “Sa nomination semble pratiquement acquise, mais la date de sa nomination effective par le conseil d’administration d’EADS n’est pas encore fixée”, avait affirmé cette source.

Jeudi, M. Brégier a indiqué que 300 cadres de haut niveau du groupe EADS s’étaient réunis à Berlin mercredi et jeudi matin pour discuter des actions à mener pour résoudre la crise actuelle provoquée chez Airbus par les retards de livraison de l’Airbus A380.

“Nous sommes tous tombés d’accord pour assurer que chaque division d’EADS sera solidaire”, a-t-il dit, ajoutant qu’il faudrait “faire preuve de plus d’intégration, de synergies, notamment dans les secteurs fonctionnels du groupe”.

“Maintenant qu’Airbus est contrôlé à 100% par EADS, le groupe serait stupide de ne pas simplifier ses structures et les intégrer davantage. Nous sommes tous sur le même bateau par gros temps et nous devons tous être sur le pont”, a-t-il ajouté.

L’actuel président d’Eurocopter a assuré que la branche Hélicoptères d’EADS “apportera sa contribution au groupe” à la suite de la crise d’Airbus qui va coûter 6,3 milliards d’euros de trésorerie d’ici à 2010.

M. Brégier a souligné que malgré la chute du dollar, le groupe Eurocopter avait réussi a maintenir sa part du marché mondial des hélicoptères civils et parapublics au-dessus de 50%, tout en préservant la profitabilité.

“Notre marge opérationnelle approche les 7%, et Eurocopter vise 8 à 9% à l’horizon 2009”, a-t-il indiqué.

 19/10/2006 17:19:20 – © 2006 AFP