[19/10/2006 21:48:00] NEW YORK (AFP) Le Dow Jones, indice vedette de la Bourse de New York, a clôturé jeudi au-dessus du seuil des 12.000 points pour la première fois de son histoire, illustrant le regain de santé des marchés boursiers américains et leur confiance dans les perspectives économiques. L’indice phare, qui flirtait depuis plusieurs jours avec ce niveau symbolique, a finalement terminé à 12.011,73 points jeudi, un record historique en clôture. La veille, il était même monté en séance jusqu’à 12.049,51 points, un record absolu. “Il y avait un réel désir de pousser le marché au-dessus des 12.000 points en clôture car ce seuil faisait l’objet de toutes les attentions”, a commenté Marc Pado, analyste chez Cantor Fitzgerald. “D’une manière générale, les données économiques ont été convenables, laissant penser qu’il n’y a pas de raison de craindre une récession économique” aux Etats-Unis, a-t-il ajouté. Pour Art Hogan, analyste chez Jefferies, “les 12.000 points sont un rappel que le marché est en train de connaître une bonne année. A ce titre, c’est un événement important.” Après une phase de déprime au printemps, l’indice des valeurs vedettes a en effet rebondi de 12% depuis la mi-juillet alors que l’indice Standard and Poor’s 500, le plus représentatif de la tendance, affiche une hausse de 9,5% depuis le début de l’année. Le Dow Jones, le plus vieux des indices boursiers américains (il a eu 110 ans cette année), a enchaîné les succès cette année. Dès janvier il franchissait la barre des 11.000 points, et ce pour la première fois depuis 2001. Le 3 octobre, il battait son record historique de clôture de 11.722,98 points, qui remontait au 14 janvier 2000. Pour Marc Pado, “ce n’est toutefois rien de plus qu’un chiffre rond.” “Et le fait qu’on soit parvenu difficilement à clôturer au-dessus n’est pas un bon signe. Il n’y avait pas d’élan” derrière ce mouvement, a-t-il ajouté. Pour Art Hogan au contraire, “il y a plus de bonnes que de mauvaises nouvelles” sur le front économique et “c’est cela qui soutient actuellement le marché”. “Les prix de l’énergie sont peu élevés, les taux d’intérêt sont stables et la saison des résultats a été plutôt bonne jusqu’à présent”, a-t-il énuméré. Les prix du pétrole ont en effet terminé jeudi à 58,50 dollars, soit à 20 dollars de moins que leur sommet de la mi-juillet et la Réserve fédérale américaine n’a pas relevé ses taux depuis presque quatre mois, après 17 hausses consécutives entre juin 2004 et juin 2006. En outre, les grands groupes américains continuent à afficher une croissance insolente de leurs profits, et ne semblent pas encore souffrir du ralentissement de l’économie américaine. “D’après les estimations de Thomson First Call, les bénéfices du troisième trimestre devraient progresser de 14% sur un an au vu du premier flot de résultats publiés jusque là”, a ainsi relevé Frederic Dickson, stratège de marché chez D.A. Davidson and Co. “Nous ne sommes qu’au premier acte de la saison des résultats, et il ne faudra pas être surpris de voir quelques déceptions, mais il faut admettre que pour l’instant le commencement a été bon pour les investisseurs”, a-t-il ajouté. Même optimisme chez les analystes de Citigroup: “la valorisation des actions semble bonne et les indicateurs avancés suggèrent que la croissance économique va ralentir mais sans conduire à une récession”, ont ainsi relevé Ajay Kapur et Narenda Singh. Les deux analystes s’attendent à des retours sur investissements de 10 à 14% lors des 6 à 12 prochains mois aux Etats-Unis. |
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