[20/10/2006 11:39:40] PARIS (AFP) Plusieurs actionnaires étrangers de Suez représentant environ 10% du capital et emmenés par un fonds américain hostile à la fusion avec GDF, ont demandé une revalorisation des termes du rapprochement dans une lettre à la direction du groupe, a annoncé vendredi Suez. “Nous avons reçu cette lettre mercredi matin. Gérard Mestrallet (le PDG de Suez, ndlr) l’a donnée mercredi après-midi au conseil d’administration, qui en a pris connaissance et en a pris acte”, a déclaré une porte-parole du groupe, confirmant une information parue dans le Wall Street Journal. Selon une source proche du dossier, les signataires représentent “soit 10%, soit un peu moins” du capital du groupe. La capitalisation boursière de Suez est de 44,67 milliards d’euros, répartis sur 1,27 milliard d’actions. Selon le Wall Street Journal en ligne vendredi, neuf actionnaires étrangers de Suez ont fait parvenir mercredi à la direction du groupe une lettre sollicitant la révision des conditions de la fusion avec GDF, considérant qu’elles ne sont pas suffisamment attractives en l’état. Parmi eux figure notamment Eric Knight, président du fonds américain Knight Vinke, qui avait déjà pris position contre le projet et menacé de rallier 20% des actionnaires sous sa bannière. “M. Eric Knight détient 0,6% du capital”, a déclaré à l’AFP la porte-parole de Suez. Les principaux actionnaires de Suez représentés au conseil d’administration sont eux favorables à la fusion et soutiennent le projet, a-t-elle ajouté. Les actionnaires signataires du courrier demandent à Suez de négocier soit le versement par GDF d’un dividende supérieur à celui prévu, soit la scission des activités environnement du groupe. Seules les activités énergétiques seraient alors intégrées à la nouvelle entité formée avec GDF. “Knight Vinke est un fond agitateur, il est en train de +placer ses billes+ pour pouvoir dire après la fusion que ce sera lui qui aura obtenu la revalorisation de la parité si elle a lieu”, selon une source proche du dossier. Selon cette même source, “il y a un consensus des analystes pour dire qu’il faudrait une revalorisation de la parité”. Pour l’instant, il est prévu que les actions Suez et GDF s’échangent à parité (une action Suez équivalent à une action GDF dans le nouvel ensemble) après le versement d’un dividende exceptionnel d’un euro au profit des actionnaires de Suez, étant donné que leurs actions valent un peu plus cher. Mais cette idée date du début 2006, lorsque que les actions des groupes naviguaient dans les mêmes eaux. Depuis, l’action Suez a grimpé, notamment dopé par des rumeurs d’OPA, et elle oscille maintenant autour de 35 euros contre un peu plus de 31 euros pour GDF. Du côté de GDF, on se refuse à tout commentaire sur la lettre des actionnaires, rappelant les déclarations des présidents des groupes sur la nécessité d’une parité équitable. Suez et GDF sont actuellement en train de négocier un délicat traité de fusion, qui définira les modalités, notamment financières du rapprochement. Quand à la séparation des activités environnement de Suez, le groupe a à de multiples occasions affirmé l’ancrage de ce pôle dans le nouvel ensemble. |
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