[21/10/2006 09:18:07] NEW YORK (AFP) Après avoir franchi le seuil symbolique des 12.000 points, la Bourse de New York pourrait reprendre son souffle la semaine prochaine, tout en gardant un oeil sur la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) et sur une deuxième salve de résultats financiers. Lors de la semaine écoulée, l’indice des 30 valeurs vedettes, le Dow Jones Industrial Average (DJIA), a pris 0,35% terminant vendredi à 12.002,37 points. L’indice composite du Nasdaq a lui cédé 0,64% par rapport à vendredi dernier, clôturant à 2.342,30 points. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 (SP 500) a grignoté dans le même temps 0,22%, à 1.368,60 points. Sur le marché obligataire, le rendement du bon du Trésor à 10 ans a baissé à 4,784% contre 4,806% vendredi dernier, et celui du bon à 30 ans à 4,904% contre 4,938%. “La grosse nouvelle de la semaine était bien sûr le passage des 12.000 points”, a lancé Al Goldman, analyste d’AG Edwards, un seuil que l’indice vedette de la Bourse de New York a d’abord franchi pour la première fois de son histoire en séance mercredi, puis en clôture jeudi. “Mais ce chiffre n’a rien de magique et repasser en-deçà ne signifierait pas pour autant que l’économie se met à ralentir davantage”, a-t-il souligné. L’indice phare de la Bourse de New York a pu dépasser ce cap grâce à une régulière progression depuis la mi-juillet, période durant laquelle il a pris environ 12%. La Bourse de New York a en effet bénéficié d’une combinaison de facteurs qualifiés par les analystes de “catalyseurs positifs”: un net reflux des prix du pétrole, des taux d’intérêt stabilisés et les signes d’un atterrissage en douceur de l’économie américaine. Les entreprises ont du coup annoncé des résultats globalement satisfaisants, une tendance qui devrait se poursuivre la semaine prochaine, selon les analystes. Parce que l’économie américaine ralentit, “les investisseurs continuent de privilégier les valeurs vedettes de Dow Jones, qui rassurent par leur taille, leur qualité et leur stabilité”, a noté Al Goldman. Au 20 octobre, “151 sociétés de l’indice SP 500 avaient publié leurs résultats du troisième trimestre: 76% ont battu les attentes des analystes et 16% étaient conformes aux attentes”, a relevé John Butters, analyste chez Thomson Financial. “La plupart ont en outre fait état de prévisions optimistes, ce qui est encourageant pour les prochains trimestres”, a souligné Art Hogan, de Jefferies. Seront notamment au programme au cours des prochains jours les résultats de poids lourds tels que Ford lundi, Amazon et Lucent mardi, Boeing et General Motors mercredi, Bristol-Myers, ExxonMobil et Microsoft jeudi. Si les investisseurs attendent toujours “davantage de nouvelles positives que négatives la semaine prochaine”, selon Art Hogan, “ce qui pourrait permettre aux marchés de rebondir encore”, d’autres analystes jugent une pause nécessaire avant le franchissement d’éventuels nouveaux sommets. Les investisseurs pourraient ainsi “faire preuve de davantage de prudence” et profiter de la réunion du Comité monétaire de la Fed mardi et mercredi pour prendre leurs bénéfices, a estimé Frederic Dickson, de D.A. Davidson & Co. Le consensus des analystes table sur un maintien des taux d’intérêt à leur niveau actuel de 5,25% mais la banque centrale devrait toujours se dire vigilante sur l’inflation. “Est-ce que les tensions inflationnistes commencent vraiment à diminuer ? Cela reste l’épée de Damoclès qui plane aujourd’hui sur l’économie et les marchés”, a jugé Al Goldman. Les derniers indicateurs macro-économiques ont fait état d’une inflation modérée aux Etats-Unis, mais l’indice de base (hors alimentation et énergie) reste supérieur à la “zone de confort” de la Fed. La perspective des élections parlementaires aux Etats-Unis début novembre et l’incertitude qui les entoure pourraient aussi servir de prétexte aux investisseurs pour prendre leurs bénéfices, selon plusieurs analystes. |
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