[24/10/2006 20:25:31] LUXEMBOURG (AFP) Les ministres européens de l’Agriculture et de la Pêche, réunis avec la Commission européenne à Luxembourg, se sont mis d’accord mardi pour fixer les quotas de pêche pour la mer Baltique en 2007. “Nous avons obtenu un accord à la quasi-unanimité, seule la Pologne a voté contre”, a déclaré lors d’une conférence de presse le ministre finlandais Juha Korkeaoja, dont le pays assure la présidence tournante de l’Union européenne (UE). Principal enjeu des négociations, les autorisations de captures du cabillaud –aussi appelé morue– ont été moins réduites que ne le voulait la Commission, mais en contrepartie les Etats membres ont accepté une diminution substantielle du nombre de jours ouverts à la pêche ainsi que la fermeture de certaines zones maritimes. L’état des stocks de cabillaud s’est fortement dégradé depuis plusieurs années en raison d’une pêche trop intensive. La Commission presse les Etats membres de l’UE d’adopter un plan de restauration avant le 30 juin 2007. “Nous avons obtenu un accord équilibré, qui va garantir la pérennité des activités de pêche dans la Baltique”, a estimé le commissaire européen à la Pêche, Joe Borg. Plus que la réduction des autorisations de captures, M. Borg a insisté sur la limitation de “l’effort de pêche” (les jours ouverts à la pêche et des mesures techniques) et le renforcement des contrôles contre les pêches illégales pour sauvegarder les ressources en morue. Dans la partie orientale de la Baltique, où la morue est la plus menacée, les autorisations de captures seront réduites de 10% en volume l’an prochain par rapport à cette année, et dans la partie occidentale de 6%. L’effort de pêche sera quant à lui réduit de 10% dans les deux zones. Pour le saumon, qui est aussi surexploité, les autorisations de captures seront réduites de 5%. Il n’y a pas de changement pour le hareng, et pour le sprat les captures pourront progresser de 8%. La Commission avait initialement demandé des réductions bien supérieures, de l’ordre de 15 à 20% (sauf pour le sprat), mais il a fallu “équilibrer les mesures de reconstitution des stocks et les considérations socio-économiques”, c’est-à-dire l’activité des pêcheurs, a reconnu Joe Borg. Auparavant, les 25 ont adopté un plan d’action pour les forêts de l’UE, qui vise à mettre en place, entre 2007 et 2011, une gestion durable de cette ressource pour améliorer à la fois son exploitation commerciale et la protection de l’environnement. En soutenant l’innovation et la recherche ainsi que “la formation des propriétaires et des travailleurs du secteur forestier”, le plan devrait permettre d'”améliorer la compétitivité à long terme du secteur forestier”. Il comporte aussi des mesures environnementales, pour la production d’énergie verte à partir de la biomasse, et pour une meilleure surveillance des forêts. Environ 3,4 millions de personnes travaillent dans la sylviculture et dans les activités forestières, selon les chiffres de la Commission européenne. Enfin les ministres ont débattu d’un nouveau règlement européen sur les alcools et spiritueux, où le principal sujet a été la définition de la vodka. La présidence finlandaise, soutenue par les pays nordiques gros producteurs comme la Suède et la Pologne, souhaite restreindre l’appellation vodka aux alcools produits à base de céréales, de pommes de terre, ou de mélasse de betterave, c’est-à-dire les “produits traditionnels”, selon elle. Mais la Commission européenne et le Royaume-Uni notamment se sont opposés à cette restriction de la définition de la vodka, arguant qu’elle poserait problème vis-à-vis des règles du marché intérieur communautaire et surtout de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). |
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