Les entreprises tunisiennes de plus en plus présentes au SIAL-Paris
Même si de plus en plus
d’entreprises tunisiennes participent au SIAL, leur nombre reste néanmoins
faible. En raison de la réticence des opérateurs tunisiens –par manque de
moyens ou en raison de l’absence de prise de conscience de l’importance de
ce genre d’action- à investir dans des opérations promotionnelles à
l’étranger. Véritable «Mecque» des entreprises de l’industrie alimentaire
et agroalimentaire –ainsi que de leurs clients et fournisseurs-, le Salon
International de l’Alimentation (SIAL) de Paris a ouvert ses portes dimanche
22 octobre, inaugurant ainsi sa vingt-deuxième édition qui prendra fin jeudi
26. Cette manifestation, créée en 1964 –la plus grande au monde dans ce
secteur- accueillera au cours de ces cinq jours 136.000 visiteurs dont 70.000 visiteurs internationaux (soit une augmentation de 22% depuis 1994) et
près de 5.256 exposants issus de 99 pays.
Comme c’est le cas depuis plusieurs
années, des entreprises tunisiennes –une cinquantaine au total- sont au
rendez-vous. Elles sont même de plus en plus nombreuses à prendre part au
SIAL, souligne M. Nabil Gafsi, directeur des manifestations commerciales au
Centre de Promotion des Exportations (Cepex). Depuis 1999, «le nombre des
entreprises exposant au SIAL a doublé et la superficie louée a augmenté dans
la même proportion». Celles-ci appartiennent à neuf branches
agroalimentaires : dattes (Les Agrumes du Golfe Plus, Société Boudjebel
VACPA, Fruit Center, Horchani Dattes, Société Agro Export Sahel et SOMACI),
huiles d’olives (Abou Walid International, Huilerie Ben yedder, Huilerie
Loued, Imex Olive Oil, O Vive O sa, et Slama Group), pâtisserie-confiserie
(Best Brands sa, Confiserie des Aghlabites «SOBOCO», Industrie de
Confiserie de Tunisie «ICT», l’Appétissante, Société Alimentaire du Sud et
Société Tunisienne de Chocolaterie «SOTUCHOC»), fruits et légumes frais et
surgelés (Agro Fresh, Idéal Food, Sodexpo, et Stifen Industrie), vins (Ceptunes
sa, Coopérative Viticole de Bou Argoub et Les Vignerons de Carthage «UCCV»), conserves de fruits de mer (Frigo Port, ABCO et SOSEP), pâtes
alimentaires (Société des Industries Alimentaires Maghrébines «SIAM», et
Société Pâtes Warda), conserves de légumes (Générale Alimentaire Jouda et
SOCODAL Conserves Dar Allouche) et huile végétale (Société de Raffinage et
de Conditionnement d’Huile Végétale «SATHOP»).
Ceci pour les entreprises
participant sous la bannière, au sein du stand et avec la subvention du Cepex. Or, cinq autres (CDS/Caravan Distribution, Société de Conditionnement
des Huiles d’Olives «CHO», Confiserie Triki-Le Moulin, L’Epi d’Or, La Rose
Blanche et Pâtisserie Masmoudi), en plus des quatre regroupées au sein du
consortium d’exportation «ACT International») ont préféré exposer
séparément et en se prenant en charge totalement sur le plan financier.
D’autres n’ayant pas les moyens de s’offrir ni la première et encore moins cette
deuxième forme de participation, se sont contentées de confier des
échantillons de leurs produits au Cepex, qui les expose sur son stand.
Comme
par hasard, le stand du Maroc –deux fois plus grand que celui de la Tunisie-
est juste à côté. Toutefois, ce n’est pas avec ce pays frère que les
exposants tunisiens comparent le stand dont ils font partie, mais avec ceux
des pays développés, pour souligner «la banalité de la décoration du stand
tunisien”. Le représentant d’une entreprise appartenant à un grand groupe
s’est déclaré prêt à payer plus «pour que l’on puisse améliorer la
présentation des stands tunisiens tunisiens». Une attitude louable mais,
malheureusement encore minoritaire. Ce qui rétrécie la marge de manœuvres du Cepex
–qui continue à prendre en charge 85% des budgets de participation à ce
genre de manifestations.