[25/10/2006 12:47:16] PARIS (AFP) Le moral des industriels français s’est redressé en octobre, notamment, selon les économistes, grâce au recul des cours du pétrole, qui devrait permettre aux entreprises de renflouer un peu leurs marges. L’indicateur synthétique du climat des affaires dans l’industrie est remonté à 108 points en octobre (son niveau de juillet) contre 106 en septembre (révisé en baisse de 1 point), a indiqué mercredi l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). A ce niveau l’indicateur synthétique “se maintient au dessus de sa moyenne de longue période” (100 points), note l’Insee, mais il reste très en deçà des niveaux atteints à la fin des années 90, soulignent les économistes. Les chefs d’entreprises interrogés en octobre se montrent plus optimistes et jugent que la conjoncture industrielle “reste favorablement orientée”. Signe de ce regain de confiance dans l’avenir, les perspectives personnelles de production bondissent de 7 points par rapport à septembre, atteignant leur plus haut niveau depuis plusieurs années. Notant que les carnets de commandes globaux et étrangers “demeurent bien étoffés”, l’Insee estime, au vu des anticipations des industriels, que l’activité “devrait rebondir au cours des prochains mois, après avoir subi un léger essoufflement cet été”. Pour Nicolas Bouzou, de la société d’études Asterès, “il est clair que le reflux du baril de pétrole”, de plus de 15% depuis le mois d’août, “constitue le principal facteur explicatif de cette embellie”. “Les investisseurs y voient l’occasion d’élargir leurs marges pour investir et produire” mais aussi “le moyen d’être plus compétitif”, juge-t-il. Autre facteur de soutien, selon Alexander Law, de Xerfi: “la bonne tenue de l’industrie allemande”, en phase de reprise. “L’industrie française en profite, en particulier dans le secteur des biens de consommation”, où l’indice relatif aux carnets de commandes étrangers gagne 8 points, abonde Nicolas Bouzou. Même l’industrie automobile, où la conjoncture a été particulièrement mauvaise ces derniers mois, en profite, avec des perspectives de production “positives pour la première fois depuis le mois de mars”, souligne M. Law. Par ailleurs, au vu du recul des perspectives personnelles des industriels en matière de prix de vente, Alexandre Bourgeois de Natexis Banques populaires estime que “les tensions inflationnistes devraient rester limitées en France”. “Finalement, cette enquête permet de confirmer que la fin de l’année 2006 s’annonce sereine pour l’économie française”, mais la perspective d’un ralentissement en Allemagne en 2007, en raison de la hausse des taux d’intérêt européens et du relèvement de TVA, devrait “doucher en partie cet optimisme l’an prochain”, juge cet économiste. |
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