[25/10/2006 16:54:30] PARIS (AFP) La Bibliothèque nationale de France (BNF) va collecter et archiver durant 10 mois à partir de ce mois d’octobre et jusqu’à juillet 2007 les sites internet liés à l’élection présidentielle, a annoncé son président Jean-Noël Jeanneney. Alors que l’on assiste à un foisonnement sans précédent des sites relatifs à la vie politique, cette opération s’inscrit dans la mise en place progressive du dépôt légal de la Toile, nouvelle mission confiée à la BNF par la loi d’août 2006, en attendant le décret d’application, a-t-il précisé au cours d’une conférence de presse. Parallèlement, la BNF va conduire en partenariat avec Science-Po une étude sur les outils et les conditions de consultation qui seront offerts à l’avenir aux chercheurs, à partir des quelque 3.600 sites qui avaient déjà été collectés à titre expérimental lors des campagnes électorales de 2002 et 2004. Pour sa campagne d’archivage des sites électoraux, effectuée par une vingtaine de bibliothécaires, la BNF a retenu trois types de documents. Elle collectera systématiquement tous les sites des partis, mais aussi les sites et blogs officiels ou personnels des candidats en campagne, de leurs comités de soutien officiel et les sites institutionnels traitant de l’élection. Elle opérera une sélection parmi les sites offrant des regards, des opinions ou des contributions au débat, qu’ils émanent d’acteurs institutionnels (sites de sondage ou d’analyse, de syndicats, d’associations…) ou représentent des expressions individuelles ou des réseaux d’opinion n’existant que sur la Toile. Une attention particulière sera enfin portée aux formes d’expression politique régionales, notamment à l’occasion de la campagne des législatives de juin 2007. Pour étudier les possibilités nouvelles d’exploration et d’analyse offertes par ces archives d’un nouveau genre, 17 étudiants de Science-Po participeront à une “étude d’usage” destinées à tester les interfaces mises à disposition des chercheurs, mais aussi à concevoir les outils et services qui leur seront utiles. Elle devrait aussi fournir de nouveaux sujets d’étude sur les dynamiques électorales propres à l’internet. “La possibilité d’accéder à ces formes spontanées d’expression va permettre de mieux comprendre le fonctionnement de notre société civile et politique”, a souligné René Rémond, président de la Fondation nationale des Sciences politiques. |
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