[26/10/2006 11:25:31] PARIS (AFP) France Télécom a réalisé un chiffre d’affaires de 13,1 milliards d’euros au troisième trimestre, au-dessus des prévisions des analystes, et continue de miser sur sa double stratégie: un maintien de ses positions en Europe et une conquête de part de marché dans les pays émergents. Avec une croissance de 8,9%, l’opérateur historique français a fait mieux que prévu, le consensus d’analystes Firstcall tablant sur 12,97 milliards d’euros. Il a aussi confirmé la majorité de ses objectifs financiers pour 2006. Des chiffres salués par la Bourse: à 10H24, le titre grimpait de 4,02%, à 20,18 euros. “Ces résultats vont dans la bonne direction”, a assuré le directeur financier Gervais Pellissier lors d’une conférence de presse téléphonique, détaillant la stratégie “Next” adoptée par le groupe depuis un an. “Nous pouvons confirmer la pertinence” de cette stratégie, a-t-il expliqué, “avec un traitement différencié entre les marchés matures et les marchés en croissance”. “Sur les marchés matures, où le taux de pénétration et d’équipement tant en mobile qu’internet est déjà très large, il s’agit d’assurer un juste équilibre entre les parts de marché et la rentabilité”, a-t-il indiqué. “Sur les marchés en croissance, il s’agit de poursuivre la croissance rentable en assurant également la préparation du futur”. France Télécom, comme la plupart des opérateurs historiques européens, concentre l’essentiel de son activité (environ 85%) en Europe de l’Ouest: il ne peut plus y progresser mais doit essayer de se maintenir. “Il faut souligner la bonne tenue de nos activités en France”, a noté M. Pellissier: le groupe, plus agressif commercialement, y a assuré sa position de leader dans l’ADSL grand public, avec 50,3% du marché, et dans les mobiles, avec 22,540 millions de clients, en hausse de 4%. Le groupe a profité de l’arrivée des opérateurs virtuels (MVNO), qui ont capté 617.000 clients et dont il récupère une partie des revenus. “A la fois la croissance de notre propre base et l’expansion des MVNO qui font confiance à Orange nous permettent de faire progresser le chiffre d’affaires (de 1%, à 2,529 milliards) dans un marché qui devient de plus en plus mature”, selon M. Pellissier. En Espagne, il mise sur le changement de nom d’Amena, sa filiale récemment intégrée, à Orange, dans le cadre du programme mondial d’uniformisation de ses marques: il en attend les premiers effets positifs au quatrième trimestre. “Au Royaume-Uni, où le chiffre d’affaires est resté stable au troisième trimestre, l’intensification de nos efforts commerciaux a permis le retour à la croissance de la base de clients mobiles sous contrat”, a-t-il indiqué. Si ses services de communication résidentielle (téléphonie fixe et internet) ont reculé de 0,2% dans le monde à 5,620 milliards d’euros, “l’érosion est contenue”, selon lui: “Cette bonne résistance montre que les nouveaux services haut débit prennent le relais des services voix traditionnels”, avec 77% de clients internet qui sont désormais en haut débit. Parallèlement, sur les marchés émergents, “qui représentent près de 13% de l’activité, nous enregistrons une croissance de près de 20%”, a-t-il souligné, citant la Pologne où le chiffre d’affaires mobile a grimpé de 22,7%. Dans son ensemble, le groupe continue de souffrir: il a réaffirmé qu’il n’atteindrait pas son objectif d’une croissance organique de 2% en 2006. “Le rythme de décroissance des effectifs se poursuit”, a-t-il ajouté. Entre 2006 et 2008, 16.000 suppressions d’emploi sont prévues en France et un millier à l’étranger. |
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