[27/10/2006 16:16:56] PARIS (AFP) La Bourse de Paris s’est repliée vendredi, le CAC 40 perdant 0,69%, entraîné par des prises de bénéfices après les plus hauts annuels enregistrés récemment ainsi que par un chiffre de croissance américaine plus faible qu’attendu au troisième trimestre. L’indice vedette parisien a perdu 37,76 points à 5.396,03 points, dans un volume d’échange de 4,90 milliards d’euros. Londres a cédé 0,39%, Francfort 0,34% et l’Eurostoxx 50 0,29%. Après avoir atteint jeudi son plus haut niveau de clôture depuis le 8 juin 2001, le CAC 40 a souffert de prises de bénéfices, la publication des chiffres de croissance aux Etats-Unis en début d’après-midi ayant affirmé la tendance. La croissance américaine a décéléré à 1,6% (en rythme annuel) au troisième trimestre contre 2,6% au trimestre précédent, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 2,1% du produit intérieur brut (PIB). La croissance n’avait pas été aussi faible depuis le premier trimestre 2003. Le ralentissement s’explique avant tout par la chute spectaculaire des investissements immobiliers des ménages, qui ont amputé la croissance de 1,12 point. Néanmoins, malgré cette séance de repli, les analystes considèrent dans leur majorité que la progression de la Bourse de Paris va se poursuivre. “Le marché est euphorique car tous les facteurs qui le polluaient, à savoir principalement la hausse des taux d’intérêt ou des cours du pétrole, ont disparu”, a commenté un vendeur d’actions d’une maison de courtage indépendante. “En plus, il y a beaucoup d’argent disponible”, a-t-il ajouté, estimant que le CAC 40 atteindrait bientôt les 5.500 points, et pourrait même monter “beaucoup plus”. PSA Peugeot Citroën (+2,67% à 45 euros) a progressé en dépit d’un avertissement sur sa marge du second semestre et d’un nouveau repli de ses ventes au troisième trimeste, les investisseurs ayant largement anticipé ces mauvaises nouvelles et paraissant désormais miser sur la nomination prochaine d’un nouveau PDG susceptible de redresser les comptes du constructeur. France Télécom (+2,29% à 20,56 euros) a poursuivi sur sa lancée de la veille, bénéficiant de nouveaux commentaires positifs de courtiers après la publication du chiffre d’affaires trimestriel du groupe, Exane BNP Paribas et Deutsche Bank ayant tous deux relevé leurs objectifs de cours sur la valeur. Total (-1,11% à 53,65 euros) a été affecté par les déclarations du ministre russe des Ressources naturelles, Iouri Troutnev, qui a affirmé vendredi que le groupe pétrolier français Total avait “violé” l’accord de licence sur le gisement de Khariaga et qu’un “délai” lui avait été accordé pour remédier à ces violations. De son côté, le groupe pétrolier a reproché au gestionnaire des oléoducs russes, Transneft, de ne pas lui allouer assez de capacités de transport pour lui permettre d’exploiter correctement le gisement de Khariaga. EADS (-1,42% à 21,54 euros) s’est replié après que le président de la compagnie aérienne Emirates de Dubaï a annoncé l’annulation d’une commande de dix Airbus A340-600, considérés comme obsolètes. Sanofi-Aventis (-1,51% à 68,65 euros) a reculé dans le sillage du secteur pharmaceutique, après des résultats décevants du laboratoire britannique AstraZeneca. Eiffage (-2,82% à 74,15 euros) a chuté après une nouvelle montée de son actionnaire espagnol Sacyr dans le capital de la compagnie pétrolière Repsol, qui éloigne un peu plus les chances d’une OPA de l’espagnol sur le groupe français de construction, même si Sacyr a démenti vouloir céder sa participation. Soitec (+9,68% à 20,51 euros), qui avait perdu 6% entre lundi et jeudi, a bénéficié d’un mouvement de rattrapage après l’annonce d’un accord avec l’anglais ARM qui facilitera selon le groupe l’adoption de sa technologie phare de Silicium sur isolant, un matériau très prisé pour la fabrication de puces électroniques. |
||
|
