PSA grandit en Chine pour être davantage présent sur le 3e marché mondial

 
 
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(de g à d) L’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin le Pdg de PSA Jean-Martin Folz, le président Jacques Chirac et son épouse Bernadette lors de l’inauguration de l’Usine PSA, le 27 octobre 2007 à Wuhan (Photo : Patrick kovarik)

[27/10/2006 11:36:37] PEKIN (AFP) La décision de PSA Peugeot Citroën de se doter d’une nouvelle usine en Chine, appelée à être une de ses plus grandes au monde, reflète le poids croissant du marché automobile chinois, désormais le troisième au monde.

“Nous essayons de rattraper le marché. L’usine existante tourne 24 heures sur 24”, explique Alexis Vannier, directeur de la communication de PSA, associé en Chine au chinois Dongfeng.

“Avec cette usine, nous serons au niveau des plus grandes usines du groupe (…) Le développement du marché chinois est tellement fort qu’il nous faut préparer l’avenir”, a déclaré vendredi le président de PSA, Jean-Martin Folz, à l’occasion de la pose de la première pierre.

Inexistant au début des années 1980 quand la Chine a amorcé son décollage économique, ce marché s’est développé à vive allure à mesure de l’émergence d’une classe moyenne.

A l’instar de PSA, les grands constructeurs étrangers se sont à peu près tous implantés localement, obligatoirement liés à un partenaire local dans une coentreprise à 50-50, et augmentent peu à peu leurs capacités de production.

L’an dernier, avec des ventes globales de 5,92 millions de voitures particulières, cars, bus et autres véhicules utilitaires, le marché chinois, en progression de 14% sur un an, est devenu le troisième au monde après les Etats-Unis et l’Union européenne. Et il devrait progresser encore en 2006.

La Chine a même exporté plus de véhicules (173.000, selon les Douanes) qu’elle n’en a importé (160.000).

Sur les neuf premiers mois de l’année, les ventes de voitures passagers et véhicules utilitaires ont progressé de 26,4% à 3,59 millions unités, selon une association professionnelle.

Ces chiffres confortent les prédictions d’analystes selon lesquels dès cette année, la Chine détrônera l’Allemagne en tant que troisième fabricant d’automobiles, néanmoins loin derrière les Etats-Unis et le Japon.

De ce vaste marché, Dongfeng Peugeot Citroën Automobiles n’occupe qu’une petite part, avec ses quelque 140.400 voitures vendues en 2005.

Le groupe qui sera doté d’une capacité de production de 450.000 véhicules à la mise en service de sa nouvelle usine en 2009, table cette année sur plus de 200.000 unités commercialisées.

Il restera encore loin du numéro un étranger, l’américain GM, qui a ravi à la marque allemande Volkswagen le privilège d’être le plus vendu.

Les coentreprises de General Motors ont vendu 645.680 véhicules entre janvier et septembre, Volkswagen 524.558.

Mais, comme les autres, ces deux constructeurs voient leur marges rognées par une intense compétition sur les prix dans un marché occupé également par une myriade de petits constructeurs locaux. Et la tendance ne pourra que s’intensifier avec l’accroissement des capacités de production.

Les autorités s’inquiètent des surcapacités de l’industrie et entendent restructurer sa composante chinoise, pour n’en garder que les plus grands acteurs, parmi lesquels FAW, Dongfeng, SAIC, Chang’an ou BAIHC, tous engagés dans des partenariats avec les sociétés étrangères, ou des groupes plus modestes mais connaissant une forte progression, comme Chery.

 27/10/2006 11:36:37 – © 2006 AFP