[28/10/2006 07:12:01] PARIS (AFP) Après avoir atteint de nouveaux records depuis 2001, la Bourse de Paris pourrait observer une pause la semaine prochaine, qui risque d’être marquée par des prises de bénéfice, selon des analystes. Le CAC 40 a gagné 0,38% sur la semaine écoulée, pour terminer à 5.396,03 points vendredi, soit une progression de 14,44% depuis le 1er janvier. La vague de publications de sociétés en France comme aux Etats-Unis “a été plutôt bien digérée par le marché”, selon les analystes d’Ixis Securities. Les investisseurs ont notamment salué le chiffre d’affaires trimestriel de France Télécom, Michelin, Capgemini ou Air Liquide, même si Peugeot Citroën, PPR ou Pernod-Ricard ont déçu. Le CAC 40 en a profité pour établir un nouveau record sur l’année, clôturant jeudi à 5.433,79 points, son plus haut niveau depuis le 8 juin 2001. Depuis le 18 juillet, l’indice vedette de la Bourse de Paris a gagné 14%. Une progression qui pourrait entraîner une stabilisation de l’indice durant les prochaines séances, selon les analystes. “Au niveau actuel, on est au-dessus du consensus, donc on pourrait voir une petite consolidation à court terme”, estime Arnaud Riverain, responsable de la recherche chez Arkéon Finance. Durant la semaine écoulée, le marché a également profité de la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) de maintenir inchangé son principal taux directeur à 5,25%, assortie de commentaires jugés apaisants. La thèse du ralentissement de l’économie américaine, désormais intégrée par la Fed, a été renforcée par les chiffres de la croissance aux Etats-Unis, publiés vendredi, qui s’affiche à 1,6% au troisième trimestre en rythme annuel, contre 2,6% au trimestre précédent. Ce chiffre correspond au plus faible niveau de croissance en rythme annuel aux Etats-Unis depuis le premier trimestre 2003. Le marché suivra la publication aux Etats-Unis de l’indice composite d’activité ISM pour les secteurs manufacturier (mercredi) et des services (vendredi), de même que les créations d’emplois en octobre (vendredi). Les chiffres de la croissance américaine relançant l’hypothèse d’une baisse des taux de la Fed à moyenne échéance, les analystes s’attendent “à une détente sur le marché obligataire, ce qui serait favorable aux marchés actions” et permettrait notamment au CAC de ne pas s’éloigner de ses plus hauts de l’année. La baisse des rendements obligataires pourrait néanmoins être relativisée par les commentaires du président de la Banque centrale européenne (BCE) au terme du conseil de politique monétaire de l’institut, jeudi. La BCE devrait, à cette occasion, laisser ses taux inchangés. Alors que la perspective d’un dernier relèvement du taux directeur de la BCE en décembre était déjà intégrée par le marché, M. Trichet a estimé jeudi que les “risques d’inflation restaient élevés pour 2007”, brandissant la menace de nouvelles hausses l’an prochain. Si la vague de publications de sociétés touche à sa fin, plusieurs chiffres d’affaires et résultats trimestriels de membres du CAC 40 sont néanmoins attendus la semaine prochaine, principalement Suez (lundi), Sanofi-Aventis (mardi), AGF et Vinci (tous deux jeudi). |
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