Climat des affaires : L’attentisme règne chez les chefs d’entreprises
Avec un
indice de confiance de 4,6 (2ème trimestre 2006), le résultat de la dernière
enquête de l’observatoire de l’entreprise de l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprise, enregistre son plus faible niveau depuis plus de deux ans. Le
rapport de l’IACE l’explique par la persistance d’un climat d’attentisme
chez les chefs d’entreprise.
D’ailleurs, cet état d’incertitude et de manque de visibilité est
perceptible dans certaines conclusions de la dernière enquête (2005) sur la
compétitivité de l’Institut d’Economie Quantitative (IEQ), qui, si elle a
révélé un certain nombre d’axes d’amélioration, notamment en matière de
facilitation des procédures administratives, d’améliorations des services
douaniers et facilitations des procédures du commerce extérieur, a également
révélé la persistance de contraintes «qu’il y a lieu d’y remédier en vue
d’atteindre les objectifs assignés en matière d’exportation, d’emploi et
d’investissement». Parmi les principales contraintes majeures, on retrouve
:
– Le coût du crédit bancaire (pour 53% des entreprises interrogées),
– Les charges sociales (49%),
– Les pratiques anticoncurrentielles ou informelles (49%),
– Les incertitudes macroéconomiques (45%),
– La législation du travail (43%).
Au niveau de la situation économique globale, la dernière enquête de l’IACE
auprès d’un panel d’entrepreneurs révèle qu’ils sont moins nombreux à
considérer que la situation sera la même au cours du prochain semestre (55,2%
contre 65% le trimestre dernier) ; et la proportion d’entrepreneurs qui
estiment que la situation économique sera meilleure est passée de 20% à
24,1% ; mais ils sont un peu plus nombreux (20,7%) à estimer qu’elle sera
pire.
Bien qu’ils soient plus nombreux à juger que la situation financière sera
meilleure au cours du 2e semestre de l’année, 44,8% des chefs d’entreprise
contre 25% lors du dernier sondage, ils restent plus nombreux (50% contre 0%
lors de l’enquête précédente) à estimer que la hausse des investissements
sera inférieure à 10% ; et ils sont 33,4% contre 60% à estimer que cette
hausse sera supérieure à 20%.
Pour ce panel d’entrepreneurs participant à l’enquête de l’IACE, les
obstacles à l’investissement sont, par ordre, la faiblesse de la demande, la
concurrence étrangère et la hausse du coût des biens d’équipements. Pour ce
dernier facteur, la flambée des prix sur les marchés des matières premières et
notamment sur celui des produits pétroliers, n’est probablement pas
étrangère à la réapparition de ce facteur d’obstacle à l’investissement.