GDF et Suez s’entendent sur la répartition des postes, la fusion se poursuit

 
 
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Les PDG des groupes énergétiques Suez et Gaz de France, Gérard Mestrallet (d) et Jean-François Cirelli, le 30 octobre 2006 à Paris (Photo : Pierre Verdy)

[30/10/2006 18:55:59] PARIS (AFP) Après maintes péripéties, les équipes de GDF et Suez se sont réparti les postes au sein du futur groupe fusionné, et le PDG de GDF Jean-François Cirelli est parvenu à obtenir un équilibre des pouvoirs qui paraissait compromis il y a encore quelques semaines.

Par ailleurs, le PDG de Suez Gérard Mestrallet et M. Cirelli, qui présentaient lundi la structure du futur ensemble, ont rassuré sur la tenue du calendrier qui prévoit que les deux groupes fusionnent d’ici la fin de l’année.

M. Mestrallet sera PDG, comme prévu, Jean-François Cirelli devenant vice-président et directeur général délégué.

Les deux hommes seront épaulés de quatre directeurs généraux adjoints, deux issus de GDF, Yves Colliou et Jean-Marie Dauger, et deux de Suez, Jean-Pierre Hansen et Gérard Lamarche.

L’activité du groupe, dont le nom n’a pas été dévoilé, sera divisée en six branches opérationnelles, confiée également à égalité à des dirigeants venus des deux groupes. Côté GDF: Energie France à Henri Ducré, Global gaz et GNL à M. Dauger, et infrastructures à M. Colliou; côté Suez: Energie Europe et International à M. Hansen, Environnement à Jean-Louis Chaussade, et Services à l’énergie à Jérôme Tolot.

MM. Mestrallet et Cirelli ont affiché une certaine complicité devant les caméras, alors que les négociations ont été tendues, GDF accusant Suez, plus gros que lui, de vouloir s’emparer des postes clés.

“Le choix des hommes est toujours le plus difficile”, a commenté M. Cirelli, évoquant “les nécessités d’équilibre entre les deux grands groupes”. Cet équilibre promis lors de l’annonce de la fusion en février, s’était retrouvé menacé au fil des mois.

“L’ensemble de la gouvernance actuelle reflète l’équilibre toujours voulu et annoncé entre GDF et Suez”, a dit M. Mestrallet.

Mais l’intégration semble encore à venir puisque les responsables des différentes branches rendront compte à leur ancien patron.

MM. Mestrallet et Cirelli se sont pourtant défendus d’avoir opéré une simple “juxtaposition”. “Le groupe sera hybridé, intégré, c’est le contraire d’une juxtaposition”, a affirmé M. Mestrallet, ajoutant que ses fonctions et celles de M. Cirelli seraient “globales pour l’ensemble du groupe”.

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Fiches des groupes GDF et Suez

Les deux entreprises ont aussi assuré qu’un “équilibre sera mis en oeuvre” pour les “conseils d’administration des grandes filiales”, comme la belge Electrabel.

Le nouvel ensemble comptera dix directions fonctionnelles (ressources humaines, finances, communication, etc). “Nous avons constitué une organisation relativement classique, mais qui a fait ses preuves”, a déclaré M. Mestrallet.

Par ailleurs, les deux patrons ont tenu à rassurer sur le calendrier de la fusion. “L’objectif est toujours de tenir les AG (assemblées générales des actionnaires) de fusion avant la fin de cette année. (…) Notre calendrier est respecté malgré les vicissitudes, nous sommes toujours dans les temps”, a déclaré M. Cirelli.

Sur les modalités financières, qui prévoient la parité de fusion après versement d’un dividende exceptionnel d’un euro aux actionnaires de Suez, les deux dirigeants ont refusé d’évoquer un éventuel relèvement de ce dividende, comme l’attendent certains actionnaires de Suez et des analystes financiers.

Ils se sont bornés à répéter que cette question serait tranchée le moment venu.

L’écart entre le cours de Bourse de Suez et de GDF est actuellement de l’ordre de 3 euros.

 30/10/2006 18:55:59 – © 2006 AFP