Marchés : La Chine s’est ‘’éveillée’’… en Afrique !

 
 

chine240301006.jpg‘’Quand
la Chine s’éveillera, le monde tremblera’’, disait Napoléon Bonaparte et, à
l’en croire, l’Afrique devrait trembler puisque, de toute évidence, la Chine
est au sommet de son ‘’éveil’’ dans le Continent noir.
Et même si la présence
chinoise est encore faible dans certains pays africains comme la Tunisie, il
n’en reste pas moins que nos chefs d’entreprise devraient continuer à être
extrêmement attentifs à ce concurrent hors normes.

Les Chinois ne sont pas uniquement intéressés par le pétrole africain qui se
trouve quand même dans la liste de tête de leurs priorités au regard de la
poursuite du taux de développement de l’Empire du Milieu à un rythme
accéléré. Il faut d’ailleurs souligner que la Chine opère avec intelligence
puisqu’elle n’est pas uniquement cliente mais partenaire avec plusieurs
prises de participation dans des champs pétrolifères africains.

Les chiffres montrent que les Chinois ont également beaucoup d’intérêts dans
d’autres ressources du continent comme le cuivre, le fer, le platine… et
même les bois tropicaux. En échange (et c’est là où se trouve ‘’l’astuce’’),
la Chine met à la disposition de l’Afrique son énorme potentiel industriel.
C’est-à-dire qu’elle gagne des deux côtés : assurance de ressources
naturelles précieuses, d’une part, et garantie d’un large marché de
distribution, d’autre part.

Ce que l’Afrique gagne en principe au change, c’est un client/fournisseur
sérieux (et Dieu sait si elle en a besoin) et ce sont des aides financières,
des prêts préférentiels, des programmes de soutien à la formation
professionnelle… qui garantissent, par retour de manivelle, un poids non
seulement économique pour la Chine en Afrique mais également un vrai
rapprochement des sphères de décision et une réelle influence politique.

On le voit bien, la Chine fait dans le subtil et ce ne sont pas uniquement
les gouvernements qui ont à faire leurs comptes à la lumière de chiffres qui
sont plus importants à chaque jour qui passe. Car les entreprises ont
également l’obligation vitale de reformuler leur stratégie et leurs
approches.

En gros, il y a des domaines où l’on ne peut pas concurrencer les Chinois et
d’autres où la chose est jouable et c’est par là que passe l’avenir de nos
entreprises.