[01/11/2006 17:29:48] LONDRES (AFP) Les prix du pétrole ont reculé mercredi en dépit de stocks pétroliers décevant les attentes des analystes aux Etats-Unis, le marché jugeant ces réserves suffisantes dans le nord-est du pays et doutant que l’Opep réduise autant que promis sa production. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en décembre baissait de 58 cents à 58,15 dollars vers 17H15 GMT (18H15 à Paris). A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord perdait 76 cents à 58,27 dollars sur l’échéance de décembre. Les prix avaient observé un petit rebond technique mardi après avoir chuté de près de deux dollars et demi (4%) la veille, le déclin journalier le plus marqué depuis plus d’un an. Dans son rapport hebdomadaire publié mercredi, le département américain de l’Energie (DoE) a fait état d’une hausse moins élevée que prévu de 2 millions de barils des stocks de brut la semaine dernière. Il a également signalé une baisse deux fois supérieure aux attentes des réserves de produits distillés, qui comprennent le fioul de chauffage et le diesel, et un recul trois fois plus important que prévu des stocks d’essence. Ces chiffres étaient théoriquement favorables à un rebond des cours du brut, mais ceux-ci ont pris le chemin inverse et accru leurs pertes après leur publication. “En apparence, les chiffres des stocks sont très haussiers mais quand on creuse un peu, on s’aperçoit que les reculs des stocks de produits raffinés sont en fait survenus sur la côte ouest” des Etats-Unis, a expliqué Bruce Evers, analyste à la banque Investec. “Les investisseurs s’attendaient à des baisses de stocks dans le nord-est, ce qui ne s’est pas produit, donc les prix se sont mis à décliner”, a-t-il ajouté. Traditionnellement, le marché pétrolier réagit davantage aux variations des stocks sur la côte est des Etats-Unis, qui est la région qui consomme le plus d’énergie et celle qui reflète le plus les flux d’importations en provenance des pays membres de l’Opep au Moyen-Orient. En outre, les stocks demeurent très abondants aux Etats-Unis. Ceux de brut sont de 4,6% supérieures à l’an dernier à la même époque et ceux de produits distillés 13% plus élevés, ce qui est d’autant plus rassurant que des températures supérieures à la normale sont annoncées pour novembre dans ce pays. “Le marché est d’humeur baissière. Il y a un grand scepticisme quant à l’intention de l’Opep de réellement réduire sa production de 1,2 million” de barils par jour, a souligné Bruce Evers. Dix des onze membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) sont censés réduire leur production de 1,2 million de barils par jour à partir de ce mercredi, comme ils l’ont promis le 20 octobre à Doha. Mais les opérateurs doutent que le cartel respecte cette décision, qui revient à diminuer ses revenus pétroliers. “Les tensions géopolitiques semblent se dissiper et le temps est plus doux, à part aujourd’hui (mercredi)”, a encore observé Bruce Evers, estimant que le marché continuait aussi à craindre un ralentissement de la croissance de la demande pétrolière des Etats-Unis, pays dont la croissance économique est tombée à 1,6% au troisième trimestre. |
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