Cinq
chefs d’Etat et de gouvernement africains sont arrivés en Chine pour
participer au sommet du forum de coopération sino-africaine qui s’ouvrira le
4 novembre à Beijing.
Il
s’agit des présidents Omar Bongo Ondimba du Gabon, Pierre Nkurunziza du
Burundi, Ellen Johnson-Sirleaf du Liberia, Joao Bernardo de la Guinée
Bissau, et du Premier ministre angolais Fernando da Piedade Dias dos
Santos.
Ce forum, rappelons-le, a été créé en 2000 ; il se déroule cette année pour
sa 4ème édition. A travers ce forum, Pékin est en train de
conquérir les marchés africains mais aussi et surtout de s’assurer des soutiens
politiques sur la scène internationale, confirmant ainsi que, désormais, il
faudra bien compter la Chine sur les questions internationales.
Mais, ce
mariage de raison –donc circonstanciel- n’est pas sans conséquence sur les
économies des pays africains. En effet, l’argent facile que la Chine offre à
l’Afrique n’est pas du goût des institutions financières internationales et
autres bailleurs de fonds, parce
qu’il se fait au détriment de l’efficacité économique, arguent certains.
Toutefois, il est difficile aux Africains de refuser cette main ‘’argentée’’
que la Chine leur tend, tant ils sont dans une nécessité absolue.
Que
faut-il faire alors ? Que Pékin se ressaisisse et comprenne qu’en donnant de
l’argent à ces pays, c’est la pire manière de les aider. Car, il est clair que,
toute aide que n’aide pas à se passer de l’aide devient un fardeau difficile
porter à long terme.
Résultat : cette entente, a priori amplement saluée en Afrique, pourrait
entraîner des frictions à moyen et long terme. Alors, mieux vaut prévenir que
guérir, dit l’adage.