[07/11/2006 11:08:05] TOKYO (AFP) Le premier constructeur automobile japonais, Toyota Motor, a annoncé mardi un bénéfice net record au premier semestre 2006-2007 grâce à de solides ventes en Amérique du Nord, et promis qu’il atteindrait un résultat historique pour l’ensemble de son exercice. D’avril à septembre, le bénéfice net de Toyota a augmenté de 36,2% sur un an, à 777,2 milliards de yens (5,18 milliards d’euros), pour un chiffre d’affaires en hausse de 15,3%, à 11.471,9 milliards (76,48 milliards d’euros). Le bénéfice d’exploitation a dans le même temps fait un bond de 35,1% à 1.093,4 milliards (7,29 milliards d’euros), a indiqué le numéro deux mondial, en passe de devenir numéro un, dans un communiqué. “Nos ventes au premier semestre ont dépassé les 10.000 milliards et notre bénéfice d’exploitation les 1.000 milliards de yens pour la première fois”, s’est félicité un dirigeant de Toyota, Takeshi Suzuki. Sur le semestre, Toyota a vendu 4,145 millions de véhicules dans le monde, soit 8,1% (312.000 unités) de plus que lors de la même période de 2005-2006. Les ventes en volume ont notamment progressé de 17,6% en Amérique du Nord grâce au succès continu des voitures économes en carburant (notamment les modèles hybrides fonctionnant à la fois à l’essence et à l’électricité). Elles ont également gagné 18,3% en Europe. En revanche, elles ont diminué de 1,2% au Japon, où le marché des berlines de tourisme donne depuis longtemps des signes de saturation. Toyota a en outre profité de gains de change. La faiblesse du yen par rapport au dollar a eu un impact positif de 190 milliards de yens (1,27 milliard d’euros) sur le résultat d’exploitation. Le géant nippon espère écouler quelque 8,47 millions de véhicules pour l’ensenble de l’exercice qui sera clos le 31 mars prochain. “Malgré l’accroissement du prix des matières premières et les dépenses consacrées à notre expansion, nous avons l’objectif d’atteindre de plus hauts niveaux de revenus et de profits grâce à l’augmentation des ventes de véhicules et des réductions de coûts”, a expliqué M. Suzuki. “Nous pensons que nous pouvons maintenir un niveau élevé de revenus aux Etats-Unis, mais sur le long terme nous deviendrons moins dépendant de ce marché”, a-t-il poursuivi. Par ailleurs, Toyota a acquis mardi auprès des maisons de commerce Itochu et Mitsubishi Corporation une participation de 5,9% dans le fabricant de poids lourds Isuzu. Le montant de la transaction n’a pas été précisé. Au prix de clôture de l’action Isuzu mardi à la Bourse de Tokyo, la somme atteindrait environ 41,5 milliards de yens (277 millions d’euros). Toyota et Isuzu ont précisé avoir conclu dans la foulée un accord de collaboration technique en matière de recherche et développement et de production de petits moteurs diesel, de technologies de contrôle des émissions polluantes et de carburants alternatifs. “Par cette collaboration, nos deux entreprises vont rechercher à utiliser mutuellement leurs ressources, en termes de production et de recherches et développement, ainsi qu’une complémentarité sur le plan technique”, a souhaité M. Suzuki. Fort de ses performances durant la première partie de l’année, Toyota a relevé ses prévisions pour l’ensemble de l’exercice. Le groupe s’attend désormais à dégager un bénéfice net de 1.550 milliards de yens –ce qui constituerait un cinquième record annuel d’affilée et une hausse de 13,0% sur un an–, contre une prévision initiale de 1.310 milliards. Son chiffre d’affaires devrait atteindre 23.200 milliards de yens (+10,3% sur un an) au lieu des 22.300 milliards escomptés dans un premier temps, et son bénéfice d’exploitation 2.200 milliards (+17,1%) au lieu de 1.900 milliards. Le cas échéant, ce serait la première fois de l’histoire qu’une entreprise japonaise, tous secteurs confondus, parviendrait à réaliser un profit opérationnel supérieur à 2.000 milliards de yens. |
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