[08/11/2006 11:59:35] PARIS (AFP) La victoire démocrate aux élections à la Chambre des représentants américaine affaiblissait le dollar mercredi sur le marché des changes, mais son impact sur les principales Bourses mondiales, en baisse, et les cours du pétrole, était limité. Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), l’euro remontait à 1,2804 dollar contre 1,2773 mardi à 22H00 GMT. Le dollar ne valait plus que 117,53 yens, contre 117,68 yens la veille. “Personne ne veut soutenir le dollar si ce sont les démocrates qui vont contrôler la politique économique des Etats-Unis”, a expliqué Shinji Kobayashi, analyste des changes à la banque japonaise Resona. L’opposition démocrate a conquis mardi la Chambre des représentants et semblait en mesure de s’emparer également du Sénat, condamnant le président George W. Bush à une difficile cohabitation La victoire démocrate “signifie que les politiques économiques américaines deviendront plus mesurées, ce qui amènera les gens à vendre des dollars”, a renchéri Tohru Sasaki, stratège chez JPMorgan Chase Bank. Sur les principales places boursières, l’impact des élections américaines de mi-mandat était en revanche beaucoup plus limité. Tokyo a terminé en baisse de 1,08%, affectée par l’annonce de la victoire démocrate à la Chambre des représentants tombée en fin de séance, mais les replis de Hong-Kong (-0,68% ), Séoul (-0,53%) et Sidney (-0,59%) ont été attribués par des courtiers à des facteurs purement locaux. A 11H00 GMT, sur les places européennes, Londres perdait 0,50%, Paris 0,47% et Francfort 0,45%, un repli qui était également attribué à des facteurs endogènes, comme des prises de bénéfices après les récents records enregistrés ces dernières séances par les indices vedettes européens, plus qu’aux résultats électoraux américains. La victoire démocrate “n’est pas catastrophique”, a déclaré Bertrand Lamielle, qui dirige une équipe de gestionnaires de fonds au sein de la société française B Capital. “A priori, il n’y aura pas de changement radical. La problématique américaine, notamment la réduction des déficits, reste entière”, une incertitude qui pouvait expliquer l’affaiblissement du dollar sur le marché des changes. “Sur le plan purement économique, il y a peu de changements à attendre de cette nouvelle donne”, a abondé François-Xavier Chevallier, directeur de la stratégie de la maison de courtage CM-CIC, selon qui l’impact des élections est plus à rechercher au plan politique. La perspective d’une victoire démocrate aux élections de mi-mandat, qui va contraindre George Bush à une cohabitation difficile, n’avait d’ailleurs pas empêché Wall Street de terminer en hausse mardi soir. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) et le Nasdaq avaient gagné chacun 0,42%, certains investisseurs se réjouissant au contraire de la perspective d’un blocage politique. “Un Congrès partagé entre les deux partis ne provoquerait pas de changements politiques majeurs au cours des deux prochaines années, et cela peut être vu comme positif pour le marché”, ont estimé les analystes de Briefing.com. Sur le marché du pétrole, la plupart des analystes ne s’attendaient également pas à un impact majeur de l’avancée des démocrates, en tous cas pas dans l’immédiat, même si certains prévenaient qu’un éventuel assouplissement de la politique étrangère des Etats-Unis au Moyen-Orient, principale région exportatrice d’or noir, pourrait réduire la prime de risque sur les cours du brut. A New York, le baril de pétrole brut de référence progressait de 16 cents à 59,09 dollars lors des échanges électroniques vers 11H00 GMT, tandis qu’à Londres le baril de Brent de la mer du Nord prenait 15 cents à 58,63 dollars. |
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