[08/11/2006 10:27:12] PARIS (AFP) Le groupe pétrolier Total a connu un coup d’arrêt à la croissance de ses bénéfices trimestriels à cause du ralentissement des prix du pétrole, de la baisse des volumes produits et de la hausse de la fiscalité pétrolière britannique, a-t-il annoncé mercredi. Au troisième trimestre, son bénéfice net ajusté a reculé à 3,111 milliards d’euros contre 3,126 milliards l’année précédente, “première baisse depuis le quatrième trimestre 2005”, a précisé le directeur financier de la plus grosse capitalisation du CAC 40, Robert Castaigne, lors d’une conférence téléphonique. Cela correspond cependant toujours à plus d’un milliard d’euros de bénéfice par mois. A la Bourse de Paris vers 10H45 (09H45 GMT), le titre Total reculait de 0,37% à 54,20 euros dans un marché en baisse de 0,47%. “Après une longue période de hausse, les prix du brut ont connu un fléchissement au cours du troisième trimestre 2006”, a commenté le PDG du groupe, Thierry Desmarest, cité dans un communiqué. Dans le secteur amont, le bénéfice net ajusté a reculé de 8%, à 2,033 milliards d’euros contre 2,391 l’année précédente. Principalement “à cause de l’accroissement des taxes pétrolières en Grande-Bretagne et la baisse de nos volumes de production”, a déclaré M. Castaigne. La Grande-Bretagne a doublé la taxe spéciale imposée aux compagnies pétrolières sur leurs profits en mer du Nord. Les volumes produits “ont baissé de 5,5%”, a affirmé M. Castaigne, expliquant cette baisse par l’effet prix (impact des prix sur les volumes provenant des contrats de partage) pour 2,5%, les problèmes de sécurité au Nigeria pour 2% et des cessions d’actifs aux Etats-Unis (1%). Toutefois le groupe s’attend “à entrer dans une forte période de croissance”, tirée notamment par la mise en route mi-décembre du champ Dalia en Angola. Le groupe maintient notamment sa perspective de “croissance des productions de 4% par an en moyenne sur 2005-2010”, selon le communiqué. Dans le secteur aval, les volumes raffinés ont progressé de 6%, pour un résultat net ajusté en hausse de 13%. Ce résultat a été obtenu “en dépit de la baisse des marges de raffinage par rapport à l’année dernière”, où elles avaient été très fortes “après les ouragans dans le Golfe du Mexique” qui avaient endommagé nombre d’infrastructures, selon M. Castaigne. La branche chimie a enregistré un résultat opérationnel net ajusté en très forte hausse, à 248 millions d’euros, contre 100 l’année précédente. “Le secteur a bénéficié d’une baisse des prix des produits raffinés et d’une demande solide”, a déclaré M. Castaigne. Le résultat net ajusté se définit comme le résultat net part du groupe au coût de remplacement, hors éléments non-récurrents et hors quote-part, pour Total, des amortissements des immobilisations incorporelles liées à la fusion Sanofi-Aventis. Le résultat net trimestriel ressort en baisse de 34%, à 2,419 milliards d’euros contre 3,645 milliards d’euros l’année précédente. Sur 9 mois, le bénéfice net ajusté augmente de 10% à 9,848 milliards d’euros contre 8,951 milliards l’année précédente. “Depuis le début du quatrième trimestre 2006, les prix du brut restent à un niveau élevé, bien qu’en retrait par rapport au niveau moyen observé depuis le début de l’année”, souligne le groupe. Concernant le dividende, M. Castaigne a déclaré qu'”augmenter fortement le dividende est le signal le plus clair que nous puissions adresser aux actionnaires sur notre confiance à nous développer de manière rentable sur le long terme”. |
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