[08/11/2006 16:07:54] PARIS (AFP) Une batterie de chiffres sur l’économie française sera publiée vendredi, dont le plus attendu donnera une première estimation de la croissance au troisième trimestre, qui devrait ralentir après le dynamisme enregistré au printemps. Au deuxième trimestre, la croissance française avait atteint 1,2%, une très bonne performance à mettre au crédit de la consommation toujours robuste des ménages et de l’accélération des investissements des entreprises. L’exploit ne devrait pas être réédité au troisième, pour lequel l’Insee anticipe une croissance de 0,6%. La Banque de France, de son côté, est un peu moins optimiste et prévoit une hausse de 0,5%. C’est que la hausse du printemps était inattendue et sans doute exceptionnelle, selon l’Institut national de la statistique. L’industrie française avait pu profiter de la reprise du commerce international et de l’arrêt de l’appréciation de l’euro. Mais au troisième trimestre, les exportations devraient marquer le pas, avance l’Insee, qui s’attend à un essoufflement du commerce mondial. Le chiffre du commerce extérieur pour le mois de septembre, que le ministère de l’Economie et des Finances publie également vendredi, permettra d’en juger. Rien ne laisse penser que la tendance va s’inverser brusquement alors que les importations ne cessent de croître, creusant le déficit inexorablement. Il atteignait en août le niveau record de 28 milliards d’euros en cumulé sur 12 mois. Ce déficit est lié à la structure des échanges, avec des exportations insuffisamment spécialisées sur les biens d’équipements et les pays émergents, et des importations de produits manufacturés bon marché. Pourtant, la production industrielle française, troisième indicateur conjoncturel dont on attend vendredi les résultats pour le mois de septembre, est repartie à la hausse au mois d’août, avec une progression de 0,8% contre un recul de 1,4% en juillet. Le quatrième indicateur attendu vendredi est celui de l’inflation pour le mois d’octobre. En septembre, les prix à la consommation ont baissé de 0,2%, ramenant l’inflation à 1,2% en glissement annuel, soit le niveau le plus faible depuis novembre 2001. Cette évolution s’expliquait en partie par la fin de la période d’été et la baisse des prix des voyages, de l’hôtellerie et de la restauration. On ne devrait donc pas retrouver une tendance aussi marquée en octobre, même si le retour au calme des prix énergétiques éloigne le spectre de l’inflation. La faible progression des prix est un atout pour les ménages et leur pouvoir d’achat. La consommation devrait donc continuer à soutenir la croissance dans un avenir proche. Au-delà du chiffre attendu pour le troisième trimestre, la croissance française devrait atteindre 2,3% en 2006, selon les prévisions du gouvernement partagées par l’Insee et la Commission européenne. Le Fonds monétaire international (FMI) est plus optimiste, en avançant le chiffre de 2,5%. |
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