«Tunisie la verte», l’idéal à atteindre

 
 

foret2401111.jpgDimanche
prochain (12 novembre), les Tunisiens célébreront la fête de l’arbre. Ce
rendez-vous annuel constitue, à l’évidence, une tradition heureuse qui vise
à rendre à la Tunisie sa verdure d’antan, et partant, à donner un contenu
réel au qualificatif «Tunisie la verte» accolé à notre pays tout au long des
siècles.

C’est aussi une
occasion renouvelée pour l’ensemble des Tunisiens de contribuer à l’effort
national de boisement et de sauvegarde de l’environnement.

Pour la seule saison 2006-2007, le département des forêts prévoit la
production de 32 millions de plants dont 3 millions de plants ornementaux (misk
ellil et autres). La Tunisie se propose d’atteindre un taux de couverture
forestière de 12,5% contre 12,3% une année auparavant. La Tunisie projette
d’atteindre, d’ici 2009, un  taux de couvert végétal de 13,6% et d’accroître
de 50% la superficie forestière et pastorale du pays.

Selon M. Ridha Fekih, directeur général des forêts, en 2005-2006, une
superficie de 5093 hectares a été boisée tandis qu’une autre superficie de
5949 hectares a été plantée d’arbustes fourragers. Le taux de réussite est
estimé, respectivement, à 68% et à 66%.

Toujours selon la même source, le nombre d’arbres plantés par les personnes
physiques et  morales privées s’est élevé à 4,5 millions d’arbres, soit un
taux de réussite de 51%.Quant au nombre d’arbres plantés par les
entreprises, les instituts et  les établissement hospitaliers, il est estimé
à 800 mille, soit un taux de réussite de 58%.

S’agissant du milieu urbain et dans la perspective d’atteindre, d’ici 2009, 
l’ambitieux objectif de 15 mètres carrés d’espaces verts par individu, le
ministère de l’Agriculture a distribué pas moins de 351 mille plants aux
collectivités locales et aux conseils de village. Le taux de réussite de
plantation de ces arbres est estimé à 63%.

Parallèlement, la Tunisie a mis en chantier plusieurs programmes visant à
intensifier le boisement du pays. Parmi ces programmes, figurent en bonne
place, la stratégie de lutte contre la désertification et celle de gestion
intégrée des forêts. S’étalant sur la période 2002-2007, cette dernière
stratégie, cofinancée par la banque japonaise pour la coopération
internationale (JBIC), a permis, jusqu’à présent, de boiser 6140 hectares
dont 1870 hectares au cours de la seule année 2005.

Les résultats positifs enregistrés par cette stratégie, tout autant que ses
incidences positives sur l’amélioration des conditions de vie des habitants
des forêts ont encouragé la direction générale des forêts à proposer à la
JBIC un deuxième programme pour financement.

La célébration de la fête de l’arbre se distingue cette année par la
réalisation de supports de sensibilisation à l’écologie. Parmi ces supports,
il y a lieu de signaler la publication d’un prospectus intitulé «les forêts
et la diversité biologique». Ce support sera distribué aux élèves et
étudiants.

Et pour ne rien oublier, des prix présidentiels d’un montant global de 30
mille dinars seront distribués aux meilleurs arboriculteurs privés de
l’année. Ces prix s’élèvent à 15 mille dinars, 10 mille dinars et 5 mille
dinars.

Ces efforts, bien qu’ils soient louables, demeurent toutefois insuffisants.
L’idéal serait d’arrêter des stratégies encore plus ambitieuses. Des
stratégies qui font rêver comme celle de la mise en route de méga-chantiers
nationaux tendant à dompter le désert et à le faire reculer jusqu’aux
confins de Borj El Khdara (extrême sud tunisien). Les idées naissent de
l’espoir d’être entendues…