Ce gosse sorti de je ne sais plus quel Val Fourré dans
une des banlieues inflammables de Paris a atteint le firmament du succès
tout en étant et ressemblant à un indigène qu’il est et qu’il sera à une
tête éminemment sympathique; il fait des merveilles et tout lui réussit.
Avec un film où il a mis de l’argent de sa poche, il a réussi
à faire voter
une loi pour tous ceux qui, de ce côté de la Méditerranée, ont combattu aux
côtés de la France il y a plus de 50 ans. Il faut le faire pour relever ce
genre de défi Gouialleur, génial.
Il y a des moments où je me demande qu’est-ce
qu’il ferait s’il avait ses 2 bras, lui qui raconte qu’il en a perdu un happé
par l’Express Rabat-Casa, train qui longe la misère du monde où il logeait
derrière «la voie ferrée» et de là ses parents sont partis dans une
cité française fourrée dans un Val quelconque que semble-t-il il n’a jamais
quitté et où il a grandi bien que maintenant avec les sous qu’il se fait il
peut se payer un appartement avec vue sur la Tour Eiffel.
Les sous ne semblent pas être son problème, le succès n’est pas monté a la
tête de ce génial garçon au regard malicieux, toujours égal à lui-même, il
est et restera Marocain, Français, Arabe, citoyen du monde; et sous un aspect
de chérubin mal rasé, il est très efficace dans le milieu du «chaud business» où un
Arabe se fraie difficilement sa place, mais où il a su se créer un
créneau on ne peut plus viable et une sacrée place en n’oubliant pas ses
cousins acteurs tunisiens, algériens et marocains qui font un tabac sur les
écrans français !
Sacré indigène de Jamel, je te souhaite la bienvenue à
Tunis à l’occasion du festival de Carthage et bonne chance dans ce que tu
fais, ce que tu as fait et ce que tu feras et bonne continuation. Et même
si tu n’as aucune chance de lire ce papier, je t’ adore ….
ouialleur, génial. 
