[13/11/2006 13:18:45] PARIS (AFP) Le PDG d’Alstom, Patrick Kron, a estimé lundi que l’accord signé avec le canadien Bombardier dans le dossier des Transiliens, les trains de la banlieue parisienne, valait mieux qu’une “guérilla juridique”. M. Kron a assuré qu’Alstom n’avait initialement “pas eu de Bombardier autrement que des bonnes paroles, aucun message clair sur de la sous-traitance”. Mais “j’ai constaté au cours des derniers jours que des débats plus précis ont pu s’engager et qui ont abouti à un accord qui nous donne un tiers du contrat dans des conditions de marge raisonnables”, a-t-il expliqué lors d’une conférence téléphonique de présentation des résultats semestriels. “Nous avons pensé, à la fois pour l’usager final qui est l’utilisateur de ces trains, pour la SNCF qui est notre grand client, et pour nos usines, qu’un tel accord était meilleur qu’une guérilla juridique, et le dossier est ainsi clos”, a-t-il conclu. Alstom a annoncé samedi qu’il allait récupérer en sous-traitance environ un tiers du contrat de 2,7 milliards d’euros du marché des trains de la banlieue parisienne, attribué à Bombardier, et avait donc décidé de retirer le recours déposé contre son rival, qu’il soupçonnait de concurrence déloyale. Toutefois, Patrick Kron “est et reste choqué par le deux poids deux mesures entre la situation au Canada et la situation en France”. “Nous n’avons pas pu participer au projet de rénovation du métro de Montréal (..) Par contre Bombardier a eu la possibilité de répondre de manière très ouverte à l’appel d’offres sur les trains de banlieue de la région Ile-de-France”, a-t-il remarqué. Il a estimé “ne pas être le seul à être choqué” puisque, selon lui, “70% des Franciliens considèrent cette situation également anormale”. Patrick Kron a estimé que son groupe, “10% plus cher que Bombardier mais 5% moins chers que Siemens” dans ce dossier, avait “perdu sur le prix –parce que notre offre était jugée meilleure au plan technique, fonctionnalité, au plan design”. Lundi à la Bourse de Paris, le titre Alstom prenait 3,37% à 78,30 euros dans un marché stable, après l’annonce par le groupe d’un bond de 67% de son bénéfice au premier semestre 2006/07 et de près de 10 milliards d’euros de commandes reçues, dopées par le secteur énergétique. |
||
|