Le
changement de la réglementation des marchés publics et l’instauration de la
nouvelle règle de procédure d’une offre en 2 étapes, la première étant
technique et la 2ème financière, ne concernant que les
soumissionnaires dont l’offre financière est retenue, semblent avoir engendré
des perturbations dans les appels d’offres TIC en cours.
Ainsi, plusieurs offres financière ont été tout simplement renvoyées à leurs
soumissionnaires ; c’est le cas des appels d’offres du site central du CNI
(Centre national d’informatique), ou celui de la CNAM, tandis que d’autres
projets ont été tout simplement annulés, dans l’attente de leur relance
selon la nouvelle procédure.
C’est le cas également de l’appel d’offres pour la fourniture d’une solution
de gestion de ressources humaines pour le compte de la STEG, qu’après un
processus de sélection, qui a duré 18 mois, avec la soumission de 13 offres,
2 offres techniques ont été retenues en définitive, celle de SIGA et
Arabsoft. Mais la Commission supérieure des marchés à laquelle le projet a
été soumis pour accord, vue que le budget prévisionnel du projet dépassait
le seuil des 200.000 DT, selon l’ancienne réglementation, a répondu que ce
projet n’est plus sous son habilitation du fait que la nouvelle
réglementation fixe le seuil des projets, qui doivent être soumis à l’avis
de la Commission Supérieure des Marchés, à 1 million de DT.
Idem, pour un autre projet de fourniture de serveurs pour le compte du
ministère des Domaines de l’Etat, qui, après une procédure qui a duré 8
mois, vient d’être annulé, pour motif que procédure longue, privant
ledit ministère de réaliser son plan d’action TIC pour l’année 2006 et
reportant ses projets pour l’année 2007.
Actuellement, et depuis le mois de juillet dernier, on note un
ralentissement des projets TIC et une vague d’annulations très importante,
rétrécissant les projets TIC et contribuant au marasme du secteur selon des
professionnels du secteur.
Par
ailleurs, on parle de la reconsidération de la nouvelle réglementation des
marchés et ce en revenant, éventuellement, sur le principe d’une soumission
en 2 temps, car cette dernière va favoriser l’entente entre les sociétés
dont l’offre technique est retenue.