La
journée de partenariat tuniso-algérienne, organisée aujourd’hui, a permis de
mettre en lumière les difficultés que rencontrent les hommes d’affaires
tunisiens et algériens, mais aussi les opportunités d’affaires qui existent
dans les deux pays.
La
présence des ministres tunisien et algérien du Commerce et les services
chargés de la promotion du commerce extérieur tunisien et algérien prouvent
si besoin de la volonté des deux pays à mettre les bases d’une nouvelle
coopération économique et commerciale.
Ceci
dit, le ministre algérien du Commerce a été on ne peut plus clair en disant
en substance que ‘’nous sommes allergiques aux gens qui voient l’Algérie
uniquement comme un marché’’. Et d’ajouter : ‘’Nous préférons le verbe
‘’investir’’ à celui de ‘’commercer’’. Mais il est vivement conseiller de
s’associer à des Algériens, ce qui est de nature à faciliter les crédits
bancaires et autres démarches administratives.
A ce
propos, le ministre ainsi que les autres officiels qui l’ont accompagné ont
tous appelé les Tunisiens à venir investir en Algérie, d’autant plus que le
pays en a vraiment besoin.
Rappelons, par ailleurs, que cette journée s’est déroulée au Centre des
expositions du Kram en marge de la tenue de la Foire internationale de Tunis
(du 10 au 18 novembre), à laquelle participent plusieurs entreprises
tunisiennes et étrangères, dont pas moins de 35 algériennes.
Il
faut également noter qu’une cinquantaine d’entreprises tunisiennes sont
présentes en Algérie.
Du
point de vue échanges, l’Algérie a importé de la Tunisie une valeur de 120
millions de dollars en 2005 alors que le volume total des importations
algériennes atteignent les 20 milliards de dollars ; quant à la valeur des
exportations algériennes vers la Tunisie, elle s’élève à 86 millions de
dollars pour un volume total des exportations algériennes de 48 milliards de
dollars.
Ces
chiffres montrent à l’évidence la marge de progression éventuelle des
échanges entre les deux pays. Mais pour ce faire, il est nécessaire
d’aplanir quelques écueils en termes de procédures douanières et autres
démarches administratives qui existent entre la Tunisie et l’Algérie. Et
selon les deux ministres présents, leurs services travaillent depuis quelque
temps déjà sur plusieurs aspects afin de faciliter l’acte commercial entre
les opérateurs économiques des deux pays.