L’Europe, objet de convoitise de nombreuses chaînes textiles étrangères

 
 
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Devantures de magasins à Lyon, le 28 juin 2006 (Photo : Jean-Philippe Ksiazek)

[15/11/2006 07:05:12] PARIS (AFP) Russes, turques, sud-africaines, japonaises, brésiliennes, les enseignes textiles et de grande distribution seront nombreuses mercredi à Cannes, au Mapic, le Salon de l’implantation commerciale et de la distribution, pour choisir des villes européennes d’implantation.

Enseignes, promoteurs et collectivités locales se réuniront de mercredi à vendredi pour vanter leurs concepts, vendre des emplacements dans les centres commerciaux ou des villes et réfléchir sur de nouveaux pays d’implantation.

Cette année, 1.600 (1.400 en 2005) chaînes y seront présentes, en grande majorité du prêt-à-porter. Mais le pourcentage des enseignes françaises et européennes diminue au fil des ans, alors qu’au départ, ce salon leur était principalement destiné.

“Aujourd’hui arrivent massivement des enseignes de plus en plus inconnues, qui ont une volonté de développement. Elles sont demandeuses de sites en Europe et aux Etats-Unis”, relève Nadine Castagna, directrice du Mapic créé en 1995.

Ainsi, la chaîne textile Sela, sorte de Zara russe très présente dans les ex-pays de l’URSS, tiendra un stand au Mapic, tout comme les turques Koton et Suvari ou l’estonienne Baltica.

Mister Price, géant de la distribution textile sud-africaine, débarquera aussi au Mapic cette année. Fondé en 1885, le groupe compte cinq enseignes (Mr Price, Pr Price Sport, Home, Miladys et Sheet Street) et n’est pour le moment présent qu’en Afrique du Sud (750 magasins).

“Si toutes ces chaînes viennent au Mapic, c’est qu’elles visent l’international, et plus particulièrement l’Europe”, explique My-Lan Cao, responsable de communication du Mapic.

Outre le marché du textile, d’autres secteurs sont ciblés. La chaîne brésilienne spécialisée dans l’ameublement Brasiris Produtos (Brésil) vient tâter le terrain, ainsi que la russe Betalink (vente de téléphones portables), la polonaise Passion Cards (cartes de voeux) et la turque Smart play (aires de jeux pour enfants dans les centres commerciaux).

Le marché européen du “hard-discount” n’est pas épargné. La chaîne japonaise de magasins “discount” Daiso espère s’implanter en Europe. Créé il y a une quarantaine d’années, le groupe s’est spécialisé dans les produits “tout à un dollar”, principalement pour la maison. Inconnu en Europe, le groupe est présent au Canada et aux Etats-Unis depuis 2003.

“Toutes ces enseignes représentent une concurrence pour les chaînes européennes, mais en même temps, ces dernières s’internationalisent, vont de plus en plus loin”, souligne Mme Castagna.

Les enseignes européennes présentes au Mapic cette année vont d’ailleurs rencontrer les promoteurs du Moyen-Orient, de Russie, des pays Baltes et de la Chine pour étudier des possibilités d’implantation.

“La +nouvelle Europe+ (centrale et de l’Est) constitue une véritable opportunité pour les grandes enseignes européennes de plus de 100 magasins. La Russie intéresse beaucoup, notamment les enseignes de luxe et de mode, parce qu’il y a une consommation potentiellement forte”, ajoute-t-elle.

 15/11/2006 07:05:12 – © 2006 AFP