Tunisie – Algérie – Partenariat : l’entente nécessaire

Par : Tallel
 
 

9080506.jpgAu cours de la
‘’Journée nationale de l’Algérie à la Foire internationale de Tunis’’,
organisée le 14 novembre en marge de cette manifestation (10-18 novembre
2006) l’occasion nous a été donnée de constater, encore plus, de la
nécessité pour les deux pays de conjuguer leurs efforts pour faciliter leur
coopération en matière de commerce et de partenariat économique.

Au cours de cette
journée, Mme Hassiba Mokrani, Directrice à l’Agence nationale de promotion
de l’investissement (ANDI), a fait un exposé sur le thème ‘’Climat d’affaires
et opportunités d’investissement en Algérie’’.

Ensuite, c’était au
tour de M. Abderrahmane Belkhelfa, Délégué général de l’Association des
banques et établissements financiers de présenter ‘’Le secteur bancaire
algérien : évolutions, modernisation et opportunités’’. Il sera relayé par
M. Mustapha Chaoui, représentant de la Société de gestion des participations
de l’Etat pour faire une présentation sur ‘’Le portefeuille de Gestour, partenariat, privatisation…’’.

Auparavant, les
ministres tunisien et algérien du Commerce, puis l’ambassadeur d’Algérie en
Tunisie ont axé leurs discours sur la volonté politique des deux pays visant
à dynamiser les relations économiques entre la Tunisie et l’Algérie.

C’est ainsi que le
ministre algérien du Commerce dira que son pays est allergique aux
opérateurs qui voient seulement l’Algérie comme un marché où il faut vendre.
Autrement dit, l’Algérie veut aujourd’hui devenir un site de production et
d’exportation.

Quant aux débats qui
ont accompagné les différents exposés, ils n’ont pas manqué de soulever tous
les sujets qui fâchent, et ce dans tous les secteurs (services, commerce,
industrie, partenariat…), notamment en matière de procédures.

En effet, tout le
monde est d’accord pour souligner que les relations algéro-tunisiennes
souffrent énormément du manque d’un cadre réglementaire, d’autant que
l’Algérie n’a pas encore ratifié l’Accord d’Agadir, n’est pas membre de l’OMC…

Mais à travers les
thèmes présentés par les différents intervenants ont eu le mérite de montrer
combien une franche coopération entre Tunisiens et Algériens constituerait
une grande utilité pour les économies des deux pays. Car, rien que dans le
domaine des services, les Algériens ont tendu la main à la Tunisie pour
qu’elle participe à la modernisation de l’économie algérienne. Et Dieu seul
sait que les Tunisiens ont acquis un savoir-faire en la matière.

Les autres domaines ne
sont pas en reste, notamment le secteur du BTP, du transport, de
la privatisation, etc.

En somme, les
opportunités ne manquent pas pour faire du site algéro-tunisien un site de
production, d’exportation et de prospérité économique partagée. Mais, pour
ce faire, les opérateurs des deux pays ont besoin du temps et d’encouragement
pour apprendre à mieux se connaître afin de nouer de solides partenariats
économiques. La volonté politique est largement affichée au niveau des deux
gouvernements, il suffit maintenant de la traduire en actes concrets, sur le
terrain, dans les affaires. Et c’est ce que demandent les opérateurs
économiques.

Il est évident qu’un
partenariat économique, débarrassé des peurs, d’orgueil…, est à même de
faire de la Tunisie et de l’Algérie un moteur de la construction maghrébine
tant souhaitée et rêvée par les Maghrébins. D’où l’entente nécessaire –voire
vitale- entre les deux pays.

Mais comme dit la
chanson, ‘’laissons le temps au temps’’ !