[18/11/2006 23:33:39] HANOI (AFP) Les principaux leaders de la région Asie-Pacifique doivent lancer un appel urgent dimanche à Hanoi à la reprise des pourparlers, actuellement bloqués, sur le commerce international, sans mentionner le nucléaire nord-coréen, selon un projet de déclaration obtenu par l’AFP. Le texte met l’accent sur l’engagement des signataires à parvenir à une percée dans les négociations au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour réduire les droits de douane et autres barrières empêchant le commerce et la libre circulation des marchandises. Par ailleurs, le projet de déclaration ne mentionne pas le programme nucléaire militaire de la Corée du Nord – l’un des sujets majeurs du sommet du forum de coopération Asie-Pacifique (Apec). Son absence pourrait indiquer que les participants au sommet préparent une déclaration commune séparée sur la crise déclenchée par l’essai nucléaire nord-coréen du 9 octobre dernier. Lors d’une série fournie de rencontres bilatérales à huis clos, le président américain George W. Bush, a oeuvré, surtout avec les dirigeants japonais et nord-coréen, pour préserver un front uni en faveur d’une action ferme contre Pyongyang.
La Chine et la Russie ont appelé à la prudence, arguant qu’exercer une pression trop forte sur le régime nord-coréen, isolé et appauvri, pourrait mettre en danger les efforts visant à ramener la Corée du Nord aux négociations de désarmement au moment où elle a annoncé qu’elle y retournerait. Sur les négociations de l’OMC, dites du cycle de Doha, les responsables de l’Apec mettent en garde contre un éventuel échec qui “serait trop grave pour nos économies et le système global du commerce multilatéral”. “Par conséquent, nous ne devons épargner aucun effort pour briser l’impasse actuelle et parvenir à un résultat ambitieux et équilibré du cycle de pourparlers”, écrivent-ils. Si, selon la déclaration, des “difficultés pratiques” empêchent la négociation de la proposition parrainée par les Etats-Unis et consistant à créer une vaste zone de libre-échange traversant le Pacifique, “il n’en serait pas moins approprié à l’heure actuelle pour l’Apec de prendre sérieusement en considération” des moyens efficaces pour libéraliser le commerce et l’investissement dans la région.
Les dirigeants signataires “ont donné instruction aux responsables de poursuivre des études en ce sens”, y compris sur la perspective à long terme d’une Zone de libre-échange de l’Asie-Pacifique, et de présenter un rapport au forum de l’année prochaine en Australie. Sur la question de la sécurité, la déclaration condamne le terrorisme, mais ne fait que noter les progrès faits pour éliminer la menace des armes de destruction massive et “affronter d’autres menaces directes contre la sécurité de notre région”. “Nous avons reconnu la nécessité d’entreprendre des actions appropriées, individuelles et collectives, compatibles avec la situation économique de chacun, pour remplir ces engagements”, poursuit le document, mentionnant notamment la répression du financement du terrorisme. Les autres parties de la déclarations portent sur une coopération accrue contre le sida et la grippe aviaire, et sur la lutte contre le terrorisme, ainsi que sur l’élaboration des plans d’urgence permettant de lutter contre les effets des catastrophes naturelles. Enfin, la corruption est décrite comme “l’un des plus grands obstacles au développement économique et social” et les signataires s’engagent à faire mieux pour extrader les suspects, retrouver et récupérer l’argent des pots-de-vin. |
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