[20/11/2006 08:13:22] PARIS (AFP) Airbus va augmenter sa production d’avions moyen-courrier A320 à 36 appareils par mois à partir de décembre 2008, contre 30 actuellement, afin de répondre à la demande, a indiqué lundi une porte-parole du groupe. La production doit passer dans un premier temps à 32 appareils par mois en janvier 2007, puis à 34 en mars 2008 et à 36 avant décembre de la même année, a-t-elle précisé, confirmant une information publiée dans le Wall Street Journal Europe. Selon le quotidien américain, cette décision d’Airbus vise à compenser les pertes financières occasionnées par les retards du lancement de l’A380 ainsi que les coûts du projet d’A350. Avec 30 appareils assemblés par mois, l’A320, gamme vedette d’Airbus, premier sur le marché des monocouloirs, est déjà l’avion produit au rythme le plus soutenu dans le monde, affirme le journal. En 2005, il a représenté 918 commandes pour Airbus sur un carnet total de 1.111, pendant que l’américain Boeing en recevait 574 pour son 737. Au total, depuis le lancement du programme, l’avionneur européen a engrangé 4.732 commandes fermes, dont 2.907 avaient été livrées fin octobre. Airbus doit en outre mettre en service en 2009 une chaîne d’assemblage dans le port chinois de Tianjin, la première du groupe hors d’Europe, où seront assemblés quatre A320 par mois. Dans le même temps, l’avionneur européen subit les conséquences des retards du programme de l’A380, qui atteignent désormais deux ans. Ces retards ont fait plonger sa maison mère EADS dans le rouge, avec une perte nette de 195 millions d’euros au troisième trimestre de cette année, contre un bénéfice de 279 millions un an plus tôt et provoqué une première annulation de commande (10 avions cargos par la société américaine FedEx). Par ailleurs, Airbus est au centre d’insistantes rumeurs faisant état d’une possible entrée à son capital d’actionnaires étrangers, notamment des pays du Golfe, alors que l’avionneur cherche à boucler le financement de son nouveau projet de long-courrier A350. Le nouvel avion, destiné à concurrencer le 787 de l’américain Boeing, devrait coûter entre 9 et 10 milliards d’euros. La question du lancement industriel du long-courrier doit être tranchée par les administrateurs d’EADS fin novembre. |
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