‘’Bientôt du maïs français pour le Maghreb ?’’

Par : Tallel
 
 

cerales.jpgC’est le
titre d’une chronique de notre consoeur de Radio France internationale
(RFI),
Dominique  Baillard, publiée le 21 novembre 2006.

Elle
souligne qu’«en Argentine, les semis de maïs ne sont pas encore terminés
et les exportateurs ont déjà vendu les trois quarts de la récolte escomptée
au printemps…», en ajoutant que l’Argentine est un poids moyen sur ce marché
mais qui a pris une importance prépondérante ces derniers temps étant donné
le contexte mondial…», et d’autant plus que les stocks de maïs n’ont jamais
été aussi bas depuis 1983, ce qui n’a pas manqué de faire flamber les cours
sur le marché à terme de Chicago.

Notre
consoeur poursuit en disant qu’en un an, les prix ont augmenté de 75%.
«Craignant de manquer, les gros consommateurs se sont précipités sur le maïs
argentin, faisant grimper les ordres de 8 à 10 millions et demi de tonnes en
l’espace d’une semaine. Un emballement qu’a voulu freiner le gouvernement
argentin car des achats supplémentaires auraient sûrement privé les éleveurs
locaux de l’aliment de base pour nourrir porcs et poulets».

Pour
Dominique Baillard, cette suspension des exportations argentines pourrait
faire grimper le maïs à la Bourse de Chicago, ce qui permettrait au maïs
français de faire un retour inespéré sur le marché mondial. Dans ce cas, «la
Tunisie, le Maroc ou l’Algérie seraient volontiers acquéreurs d’une céréale
jusqu’à aujourd’hui non compétitive sur le marché mondial. Des opérateurs
prudents ont d’ailleurs pris des positions sur le marché physique pour des
embarquements à partir de ports français courant janvier», note Baillard.
«Car outre l’Argentine, d’autres origines font défaut : la Croatie a relevé
ses taxes à l’exportation et les producteurs de la Mer Noire voient leurs
ventes compromises par des difficultés de navigation». …La Hongrie, l’un des
producteurs les plus compétitifs en termes de prix, avec une céréale
inférieure de 40 euros par tonne à l’origine française, ne profitera pas de
ces conditions exceptionnelles.

Pour
conclure, Baillard rappelle que «le problème n’est pas nouveau, il est connu
depuis l’entrée de la Hongrie dans l’Union européenne. Cette année il
devient cruel : non seulement le marché mondial est au plus haut mais de
surcroît Bruxelles a relevé ses exigences pour le rachat des stocks
invendus. La filière des bio carburants est le dernier espoir des Hongrois,
c’est précisément ce nouveau débouché des céréales qui contribue à faire
grimper les cours sur tous les marchés du monde».

Alors,
verrons-nous bientôt du maïs européen sur les différents marchés
maghrébins ? C’est fort possible.


T.B.